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Toutes les opinions se valent-elles?

Publié le 04/02/2023

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« DISSERTATION : TOUTES LES OPINIONS SE VALENT-ELLES ? DANS LE CADRE DU COURS DE PHILOSOPHIE LE 30 NOVEMBRE 2022 L’étymologie du mot opinion vient du grec doxa qui désigne l’opinion, l’avis ou encore le jugement.

En effet, une opinion est une croyance ou un jugement qui n’est pas certain. L’opinion peut changer dépendamment des personnes en fonction du milieu dans lequel elles ont grandi et vécu.

Le relativisme, doctrine qui admet la relativité de la connaissance humaine, défend que chacun a sa propre opinion donc aucune opinion n’est préférable à une autre. Toutefois, si l’on affirme que les opinions changent selon les individus, les opinions sont différentes et donc ne se valent pas, nous ne pouvons pas affirmer qu’un est égal à deux dans le domaine des Mathématiques.

De plus, l’opinion est un jugement incertain.

Elle s’oppose alors la vérité, l’adéquation entre un jugement et le réel, qui est absolue et indiscutable.

Donc, les opinions se retrouvent à un même niveau d’incertitude et d’ambiguïté.

Or, pour agir, nous devons constamment faire des choix ce qui revient à privilégier une opinion sur un autre, alors les opinions ne se valent pas.

Donc, si on affirme que toutes les opinions se valent, on peut également affirmer que toutes les opinions ne se valent pas.

Le problème surgit alors sur la valeur que l’on accorde aux opinions puisqu’elle peut impliquer une équivalence des opinions, qui se valent, ou au contraire une hiérarchisation des opinions, qui ne se valent pas.

Toutefois, on peut porter attention à ce problème à une échelle plus importante, particulièrement au niveau des principes sur lesquels se fondent un régime politique.

L’absence d’une vérité pour valoriser les opinions au sein d’un pouvoir, présente-elle un danger pour une société.

Dans un premier temps, nous verrons qu’en utilisant les sens, toutes les opinions se valent.

Toutefois, dans un second temps, nous nuancerons cette affirmation en introduisant la notion de raison.

Enfin, nous verrons que la dimension morale des opinions se met au service de la société. À travers des expériences individuelles, les individus forment des opinions différentes sur un même domaine. Les opinions sont des croyances ou des jugements qui ne sont pas certains.

L’opinion, étant une croyance ou un jugement, est influencée par le milieu dans lequel nous avons grandi et vécu.

Ce milieu, responsable d’influencer les opinions, se distingue sur le plan social, la culture telle que la famille, l’éducation, l’entourage, ou encore sur le plan économique, la classe sociale notamment.

Le relativisme est une doctrine qui admet que l’on ne peut pas accéder à la vérité absolue.

Le relativisme défend que chaque sujet possède sa propre opinion, relative à ses expériences vécues, par lesquelles il acquiert une connaissance à travers l’interaction avec l’environnement. Cette correspondance entre la connaissance et l’interaction avec l’environnement fait allusion à l’empirisme, une philosophie selon laquelle l’expérience est première.

La connaissance est acquise au moyen des sens, particulièrement l’expérimentation et l’observation.

Or, chaque sujet possède des expériences individuelles, dues principalement aux circonstances économiques et sociales du milieu.

Donc, les expériences sont diverses.

Étant donné que la connaissance est acquise au moyen des sens, la connaissance varie entre sujets. Donc, les croyances et les jugements se distinguent entre sujets : les opinions sont différentes dépendamment des sujets.

Selon le principe de relativisme, l’origine des opinions réside dans les passions, les sentiments.

En tenant compte des facteurs qui influencent l’opinion, les points de vue de chaque sujet peuvent s’expliquer et être justifiés.

Dès lors, on peut affirmer que toutes les opinions se valent.

De plus, la liberté d’opinion, reconnue par l’être humain, implique que toutes les opinions se valent.

Par exemple, le relativisme culturel, dans lequel toutes les opinions portant sur les croyances et comportements humains sont relatives aux différences perceptions et points de vue des sujets.

Certaines cultures accordent une confiance aux pratiques de médecine traditionnelles, telle que le chamanisme, tandis que d’autres accordent une confiance à la médecine scientifique. À travers l’habileté rhétorique, la capacité à bien parler et employer des techniques de la mise en œuvre des moyens d’expression, les opinions, même contraires, se valent.

En effet, les sophistes, à l’origine des orateurs et professeurs d’éloquence de la Grèce antique, sont valorisés par leur culture et leur maîtrise du discours.

Le relativisme des Sophistes dégage également que toutes les opinions sont subjectives et qu’elles se valent.

Toutefois, la différenciation des opinions repose sur l’habileté rhétorique de celui qui les défend.

Donc, si l’on affirme une opinion et son contraire, et que l’on exprime et justifie l’opinion aussi bien que l’opinion contraire, l’habileté rhétorique permet la contradiction de deux opinions qui sont encore tous deux valables.

En effet, selon Protagoras, professeur du V ème siècle, cité par Platon dans le Théétète :« l’Homme est la mesure de toutes choses ».

Selon la citation, chaque sujet possède une perception de la réalité.

En disant que l’homme est la mesure de toutes choses, chaque sujet possède des opinions différentes, à partir desquelles il fonde sa réalité, relative à ce dernier. D’après Protagoras cité par Platon, le relativisme accorde également une grande importance à l’éloquence.

L’attention se porte sur l’efficacité du discours prononcé par le sujet qui justifie l’opinion.

Du point de vue de Protagoras, selon Platon, la recherche de la vérité n’est plus la vocation du philosophe mais celle-ci se convertie à une capacité de convaincre par la parole, le but principal de l’enseignement des sophistes.

En effet, un sophiste soit professeur, par l’utilisation du langage comme pouvoir, est autant capable de défendre une thèse que son contraire.

Par allusion, une dissertation de philosophie ou d’un autre domaine défend une thèse et son opposé, une antithèse qui sont tous deux valables malgré leurs différences et leur contradiction. Bien que pour les relativistes, l’origine des opinions semble résider dans les sensations et les passions d’un sujet, certains autres courants philosophiques attribue la raison comme source primaire de l’origine de opinions. Les rationalistes, qui croient en une vérité absolue plutôt que relative, montrent que certaines opinions sont plus valables que d’autres.

En effet, ce courant philosophique fonde la connaissance sur la raison, et caractérise la raison comme le seul outil qui permet d’accéder à la vérité.

Chez Platon, le réel se décompose en deux parties.

D’une part, le monde sensible auquel nos sens ont accès et qui est source d’erreur et d’illusion : le Monde sensible.

D’autre part, le monde auquel a accès la raison où séjournent les Idées et la vérité : le Monde des Idées.

Par exemple, le feutre n’est pas la réalité.

Toutefois, l’idée du feutre est vraie.

Le placement de la raison et des procédures rationnelles comme sources de connaissance remontent à la Grèce Antique.

En effet, Aristote, philosophe grec de l’Antiquité, utilise la notion de logos dans Métaphasique pour arriver à la conclusion qu’il y a une place pour nous dans l’univers.

Le logos, qui dérive du grec et désigne en premier la parole ou le discours écrit, se décompose en deux parties : la logique et le langage.

Le logos utilise la logique, le raisonnement ainsi que les preuves et les faits, tels que les exemples utilisés, pour soutenir un argument.

Donc, les opinions qui ont une validité logique et emploie des raisonnements se rapprochent davantage de la vérité que des opinions qui n’ont aucun travail de logique ou de raisonnement comme source.

Cette vision se rapproche des vérités de raison, émises par Leibniz, qui sont des vérités purement logiques dont on.... »

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