Toute connaissance autre que scientifique doit-elle être considérée comme une illusion ?
Publié le 18/01/2004
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• Sens du sujet : toute saisie d'un objet, saisie s'efforçant de le discerner et d'en posséder une représentation, doit-elle être considérée comme une simple croyance d'ordre affectif, si sa démarche n'est pas rationnelle et objective ?
• Problème : la vérité est-elle subjective ou objective ?
• Le plan sera de type dialectique par thèse, antithèse et synthèse.
- A. Thèse. Toute connaissance autre que scientifique doit être considérée comme une illusion.
La science doit se substituer à la philosophie et à la religion.
- B. Antithèse. Privilège du vécu subjectif qui, loin d'être illusoire, est supérieur à la science.
La religion, l'art et la philosophie véhiculent des vérités non illusoires.
- C. Synthèse.
L'esprit se forme et se retrouve à travers la science, mais aussi Y art et la religion, à travers Y objectif et le subjectif, par leur saisie unitaire.
• La réponse à la question sera, dans ce contexte, négative.
• La solution au problème : la vérité est simultanément subjective et objective.
«
dont le caractère est essentiellement différent et même radicalement opposé : d'abord la méthode théologique,ensuite la méthode métaphysique et enfin la méthode positive.
De là, trois sortes de philosophie, ou de systèmesgénéraux de conceptions sur l'ensemble des phénomènes, qui s'excluent mutuellement ; la première est le point dedépart nécessaire de l'intelligence humaine ; la troisième, son état fixe et définitif ; la seconde est uniquementdestinée à servir de transition.
Dans l'état théologique, l'esprit humain, dirigeant essentiellement ses recherches versla nature intime des êtres, les causes premières et finales de tous les effets qui le frappent, en un mot, vers lesconnaissances absolues, se représente les phénomènes comme produits par l'action directe et continue d'agentssurnaturels plus ou moins nombreux, dont l'intervention arbitraire explique toutes les anomalies apparentes del'univers.
Dans l'état métaphysique, qui n'est au fond qu'une simple modification du premier, les agents surnaturelssont remplacés par des forces abstraites, véritables entités (abstractions personnifiées) inhérentes aux divers êtresdu monde, et conçues comme capables d'engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observés, dontl'explication consiste alors à assigner pour chacun l'entité correspondante.
Enfin, dans l'état positif, l'esprit humain,reconnaissant l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, renonce à chercher l'origine et la destination de l'univers,et à connaître les causes intimes des phénomènes.
[La connaissance est une construction élaborée par l'intelligence à partir de la perception.
L'interprétationscientifique n'est pas la seule connaissance possible. L'«homme d'expérience» en fait la preuve.]
La science n'est pas toute la connaissanceIl faut opérer une distinction entre connaissance et science.
Dans une culture où règne le discours mythique,il peut y avoir des connaissances sur la nature, les hommes, les effets bénéfiques ou maléfiques des plantes,etc.
Et pourtant, il n'y a pas de science au sens que nous donnons aujourd'hui à ce terme.
De même, dans lafoi religieuse, on peut «connaître» Dieu, sans besoin de démonstration scientifique.
L'expérience peut donner une connaissance qui n'est passcientifiqueOn appelle homme d'expérience celui qui a beaucoup vécu et se seraitinstruit au contact de réalités diverses.
Ce que cet homme saitd'expérience, ce qu'il sait pour l'avoir éprouvé, vaudrait plus que toutethéorie.
L'habitude, comme fruit de l'expérience, serait même commel'affirme Hume «le grand guide de la vie humaine».
L'hommed'expérience, le sage que l'on consulte parce qu'il sait ce qu'il convientde faire, n'a pas une connaissance de type scientifique.
Et pourtant, ilconnaît l'homme et n'ignore rien des mécanismes qui le régissent.
Sur leplan de l'action, les situations que nous rencontrons sont parfois sisingulières et complexes que les leçons du passé ne servent à rien sansla capacité d'analyser rapidement les données du problème.
Sur le plande la spéculation, on peut même soutenir, avec Descartes, que lesleçons de la vie ne sont d'aucun secours.
Le voyageur égaré dans laforêt qui hésite sur la direction à suivre doit prendre des décisions quilui permettront de sortir de son état de doute.
La loi de l'action estd'être raisonnable quand elle ne peut être rationnelle.
Ce qui estraisonnable c'est de ne pas hésiter perpétuellement sur la direction àprendre, même si un choix irrationnel met fin à la délibération.Aussi Descartes conseille-t-il au voyageur égaré de marcher le plusdroit qu'il peut vers un même côté car arriver quelque part est mieuxque piétiner sur place.
En revanche, l'esprit en quête de vérité doit provoquer des raisons de douter et seméfier de la séduction du probable car il peut arriver que ce qui nous paraît probable et même très probablesoit faux et que ce qui est vrai ne nous paraisse pas probable.
La perception est une connaissancePour Hume, sont données à l'esprit d'abord des impressions, à savoir des perceptions vives, et en second lieules idées qui en sont les copies affaiblies (Traité de la nature humaine).
Au point de départ de sa philosophie,nous rencontrons donc, non seulement des données élémentaires, mais encore des données qui ne sedistinguent que par la manière dont nous en faisons l'expérience.
Il n'y a pas d'extériorité, celle des chosesdont nous instruisent les sens, ni d'intériorité, celle de l'esprit quand il réfléchit sur lui-même : il n'y a quel'expérience et ses critères, la vivacité ou la faiblesse du senti.Toute la pensée relève alors des relations entre ces données et de la manière dont nous les éprouvons.
C'estdire qu'il n'y a aucune relation, si ce n'est celles que l'esprit établit.
Ainsi, l'idée de causalité, qui signifie qu'il y.
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