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Tout savoir sur John LOCKE...

Publié le 08/07/2009

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John Locke naquit à Wrington, près de Bristol, le 29 août 1632. Son père, homme de loi, le destine à la carrière ecclésiastique. Mais après des études à Oxford, où il enseigne, un temps, le grec, Locke s'oriente vers la médecine. Médecin personnel de Lord Shaftesbury à partir de 1667, il entre à la Royal Society (académie des sciences), se liant d'amitié avec le physicien Boyle et le médecin Sydenham. Il écrit de courts traités de médecine. Après la disgrâce du Chancelier Shaftesbury, Locke s'exile en Hollande (1682-1688) ; il y fait paraître, en français, l'abrégé d'un ouvrage auquel il travaille depuis des années, l'Essai sur l'entendement humain.  Rentré en Angleterre à l'avènement de Guillaume d'Orange, Locke refuse un poste d'ambassadeur pour se consacrer à la philosophie ; il délimite les conditions de fonctionnement des institutions et en appelle à la tolérance. En 1690 il publie deux Traités du gouvernement civil (anonymes), l'Essai et une seconde Lettre sur la tolérance. Devant le retentissement de l'Essai, trois rééditions augmentées sont publiées. Locke en supervise la traduction française par Coste, son secrétaire (1700). Auteur d'études sur l'économie et la monnaie, soucieux de l'accord entre christianisme et raison (1695), Locke meurt le 27 octobre 1704.

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« 76 «il était nécessaire d'examiner nos moyens de connaître et de voir quels objets notre entendement est, ou n'est pas, capable d'atteindre>> (Essai sur l'entendement humain, Préface de l'auteur).

Comment notre esprit se forme-t-il les idées qu'il a des choses ? L'analyse descriptive des contenus et des opérations de l'esprit laissera de côté toutes les hypothèses métaphysiques sur l'âme ou sur la nature des idées.

La pra­ tique médicale consiste, depuis Hippocrate, à observer les symptômes et à étudier les maladies par leur corrélation ; la thérapie, fondée elle aussi sur l'observation des signes, suit les indications d'une Nature qui tend à se corri­ ger elle-même : empirique quand elle est sérieuse, la médecine montre la voie pour l'analyste de l'esprit : il pratiquera la «sémiotique>>, étude des signes constitutifs de la connaissance.

A juste titre, Kant reconnaît dans 1' œuvre de Locke «une physiologie de l'entendement>> 1 • Considérons l'esprit des enfants : les prétendus principes innés s'y trou­ vent-ils inscrits ? Une proposition comme celle-ci, appelée «principe de non­ contradiction>> : «il est impossible qu'une chose soit et ne soit pas en même temps>> n'est, en réalité, tenue pour vraie que bien après d'autres proposi­ tions, plus particulières, comme «deux et un font trois>> ou le «rouge n'est point le vert>>; au commencement, l'âme est comme une «table rase>>, tablette de cire sur laquelle on n'a encore rien gravé, (image empruntée à Aristote).

Nos connaissances ne s'y trouvent pas inscrites dès la naissance, puisque les enfants, les idiots, les peuples sauvages les ignorent.

La connaissance com­ mence par les connaissances particulières.

De même n'y a-t-il pas de prin­ cipes moraux qui soient innés : tous les hommes ne regardent pas la fidélité ou la justice comme des principes ; les actions réelles des hommes prouvent que la Nature aurait pris une peine inutile en gravant de tels principes dans l'âme humaine.

Si les règles morales étaient innées, comment comprendre que tant d'hommes les violent sans aucun remords ? Les mœurs des diffé­ rents peuples aux différentes époques de l'histoire, le spectacle d'une ville prise par des soldats assoiffés de carnage et de pillage, montrent bien que les principes ne sont pas universels, ou qu'ils n'ont pas vigueur de principes.

2.

LES IDÉES «Tout ce qui est l'objet de notre entendement lorsque nous pensons>> est idée (Essai, Avant-Propos, 8).

Nos idées proviennent de la sensation et de la réflexion, source externe et source interne qui constituent 1' expérience.

La sensation nous donne la représentation d'objets extérieurs («blanc, jaune, 1.

Critique de la raison pure, Préface de la première édition, 1781.. »

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