Tout savoir est-il un pouvoir?
Publié le 30/06/2015
Extrait du document
«
-En croyant pouvoir s'affirmer «libre,, ou sans autre but que la connaissance,
la science est en fait offerte à qui voudra ou pourra (financièrement) la prendre.
Ainsi
se constitue un triangle économie-science-industrie; ·cf.
les analyses de
Michel Serres sur la thanatocratie.
Voir sujet n° 12.
III.
QUE MANQUERAIT-IL AU SAVOIR
POUR DEVENIR POUVOIR?
- Si l'on répondait négativement à la question, cela supposerait qu'il y a dans le pouvoir des éléments que le savoir ne possèderait pas, et renverrait à
l'opposition classique entre théorie et pratique.
- Cette opposition n'est pas philosophiquement tenable
d'un point de vue
dialectique (Hegel,
cf.
la pratique de Marx).
Et c'est même dès Platon que le savoir
(pas encore scientifique au sens contemporain, mais bien philosophique) envisage
très sereinement sa nécessaire liaison avec
le pouvoir: lorsque le philosophe «sort
de la caverne "• c'est pour prendre en main les affaires de la Cité.
- Plus précisément, la prétendue distinction entre savoir scientifique pur et
pouvoir technique ou militaire apparaît
de nos jours comme tout à fait irréaliste:
une recherche scientifique est estimée en fonction de son efficacité et c'est bien
d'un
univers techno-scientifique que nous devons parler (cf.
entre autres, Lyotard).
CONCLUSION
Du pouvoir sur soi-même (par la disponibilité accrue du corps) au pouvoir
politique, c'est à tous les niveaux que le savoir est étroitement lié aux différentes
sortes de pouvoir.
38.
»
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