Tout plaisir est-il bon à prendre ?
Publié le 11/08/2010
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Les désirs sont aveugles et indéfinis par nature, il faut donc qu?il y ait un principe qu'il les régule et les coordonne. Cette force est nommée par le philosophe, prudence. Ainsi, tout défaut d?action entraîne une privation de plaisir et donc une baisse d'énergie puisque le plaisir accroît l'énergie. Mais à l'inverse tout excès d'action amène à un excès de plaisir qui empêche la raison de fonctionner et l'affaiblit. - C'est pour cela que la philosophie d'Epicure avait pour but de classifier les plaisirs et les désirs selon les catégories du nécessaire et naturels, naturels et non-nécessaires et non-naturels et non-nécessaire. Il s'agit de savoir savourer les plaisirs simples. Le plaisir apparaît de prime abord comme la seule joie que peut nous procurer l'existence. Il serait alors idiot de s'en priver. De plus, le plaisir permet d'augmenter notre énergie et notre puissance d'action. Chaque plaisir nous aide alors à nous épanouir davantage par la suite.
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SUJET : TOUT PLAISIR EST-IL BON A PRENDRE ?
REFORMULATION :Le plaisir se donne, se prend, il s'offre, se reçoit, il se partage.
Purement subjectif, mon plaisir n'étant pas nécessairementcelui d'autrui, le plaisir ne dépend que de ma propre appréciation, mon plaisir est mien, il m'apporte une satisfaction, unbien-être… Tout plaisir est-il dès lors bon à prendre ? Chaque plaisir peut-il nous procurer un bien ? Ou peut-il se révélersur le long terme source de souffrance et de malheurs ? Ne doit-on pas alors veiller à nos plaisirs et les régler pour qu'ilsne se transforment pas en passion destructrice ?PLAN :
I/ LE PLAISIR EST LA SEULE JOIE DANS UNE EXISTENCE FAITE DE SOUFFRANCE :-Tout individu recherche le bonheur, mais celui-ci n'est pas donné.
Pour beaucoup, il est illusoire.
C'est que l'existencehumaine contient son lot de douleur.
Dès lors, nous devons profiter des plaisirs qui sont à notre portée, comme seulmoyen d'avoir de la joie dans notre monde.
calliclès exhortait ainsi à « vivre dans la jouissance, éprouver toutes lesformes de désir ».-Le plaisir, même éphémère, procure une sensation de plénitude et renforce notre puissance d'actionpuisque je ne suis plus déparé de ce que je veux et de ce que je peux.
Il fait entrer l'éternité dans un instant.
La vie estcourte.
C'est pour cela que Nietzsche conseille de s'arrêter au seuil de l'instant sans penser aux évènements antérieursou à venir.-Enfin, à la différence de Platon, Aristote considère que le bonheur ne peut être qu'une sorte de plaisir, celui-ciétant le résultat d'un développement d'énergie, d'un acte qui accomplit la spécificité de chaque être.-Pour Epicure, leplaisir est le bien suprême que nous devons rechercher.
II/ TOUS LES PLAISIRS SONT-ILS BONS ?-Pourtant, on ne peut pas dire que moralement, tous les plaisirs sont bons.
Certaines sources de plaisirs peuvent etdoivent être défendues.
Ainsi, imaginons quelqu'un qui prenne plaisir à tuer ou à torturer.
Ce plaisir serait-il toujours bonà prendre ? Ne doit-il pas y avoir une certaine règle qui jugulerait nos plaisirs ?-De plus, certains plaisirs peuvent avoir desconséquences désastreuses au long terme.
Celui qui prend plaisir à boire de l'alcool doit-il continuer de profiter de sonplaisir même si à long terme celui-ce peut se transformer en passion néfaste qui le mènerait à sa perte ?-De plus, leshommes qui courent toujours après le plaisir se trouvent à un moment rattrapés par l'ennui.
Plus rien n'a de valeurs.
C'estainsi que les gens très fortunés, pouvant satisfaire tous leurs désirs et jouissant des plus grands plaisirs, ne sont pas lesplus heureux.-pour la tradition chrétienne, les plaisirs du corps sont condamnables car ils aveuglent l'esprit et poussent àla débauche.
Adam et Eve ont été chassés du paradis terrestre parce qu'ils se sont abandonnés à la tentation.
Celle-cidétourne de l'amour qui est dû à Dieu.
III/DE LA REGULATION DES PLAISIRS.-Aristote, dans l'Ethique à Nicomaque explique qu'il y a autant de plaisirs que d'activités.
Ces plaisirs, issus des désirs, necontiennent pas leurs règles en eux-mêmes.
Les désirs sont aveugles et indéfinis par nature ; il faut donc qu'il y ait unprincipe, qu'il les régule et les coordonne.
Cette force est nommée par le philosophe prudence.-Ainsi, tout défaut d'actionentraîne une privation de plaisir et donc une baisse d'énergie puisque le plaisir accroît l'énergie.
Mais à l'inverse, toutexcès d'action conduit à un excès de plaisirs qui empêche la raison de fonctionner et l'affaiblit.-C'est pour cela que laphilosophie d'Epicure avait pour but de classifier les plaisirs et les désirs selon les catégories du nécessaires et naturels,naturels et non-nécessaires, et non naturels et non nécessaires.
Il s'agit de savoir savourer les plaisirs simples.-Il n'estpas vrai que l'épicurisme conduit à la débauche.
Le plaisir doit être tempéré.
Il consiste à mener une vie équilibrée, loindes faux plaisirs que sont les honneurs, la richesse, le pouvoir, les passions.
L'épicurien cherche à atteindre l'ataraxie,c'est-à-dire la paix de l'âme, le détachement.-D'après Freud, nous ne pouvons pas être guidés que par le principe deplaisir.
Un esprit mûr et équilibré est tempéré par le principe de réalité : les contraintes de la vie sociale exigent que nousdifférions la satisfaction du plaisir, par exemple en travaillant pour nous payer des vacances.
CONCLUSION : Le plaisir apparaît de prime abord comme la seule joie que peut nous procurer l'existence.
Il serait donc idiot de s'en priver.
De plus, le plaisir permet d'augmenter notre énergie et notre puissance d'action.
Chaque plaisir nousaide à nous épanouir d'avantage par la suite.
Cependant, chaque plaisir peut être soit mauvais de par sa source ou depar ses conséquences.
Il est possible qu'il conduise l'individu à vouloir toujours plus de plaisirs et à ne plus se servir de saraison.
C'est pourquoi il est nécessaire d'avoir un principe pour réguler nos plaisirs et réfléchir à leurs conséquences.
Ceprincipe n'est pas édicté par la société.
C'est à chacun de définir ses propres limites et ses propres règles pour jouir duplaisir..
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