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Tout peut il s'acheter ?

Publié le 20/02/2005

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La personne humaine est la seule valeur absolue existante, il n'y en a pas d'autres sur le plan pratique. L'impératif catégorique pour toute volonté humaine repose donc sur le principe que : "La nature raisonnable existe comme fin en soi." C'est ainsi que nous devons nous représenter notre propre existence ainsi que celle d'autrui, et ce principe doit sous-tendre toutes nos actions. La moralité, soit l'usage de la raison dans le domaine pratique, repose par conséquent sur la maxime suivante : "Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen."Si l'argent peut tout acheter, cela signifie que tous les fondements de la société sont niés. Cela signifie qu'il met au-dessus des lois juridiques, morales, celui qui le possède. Cela signifie enfin que la notion de personne humaine n'a plus aucun sens puisqu'il suffit de payer pour contraindre quiconque à abandonner son corps, à se plier à une volonté, à renoncer à sa vertu. En ce sens, l'argent, dès lors qu'il peut tout acheter, conduit à une nouvelle forme de barbarie, laquelle consiste à réduire autrui à n'être qu'une chose sans liberté, sans dignité ; chose qui est au service de celui qui est assez riche pour réaliser ses désirs, aussi déraisonnables soient-ils. C'est la raison pour laquelle Marx, dans Ébauche d'une critique de l'économie politique a pu écrire : "(...) l'argent est la perversion générale des individualités qu'il change en leur contraire, en leur attribuant des qualités qui ne sont pas le moins du monde les leurs.


« [Dans des sociétés où la valeur première est l'argent, on peut croire que tout peut être acheté, les objets comme les personnes.

On achète tout aussi bien un bien qu'un organe, un silence ou une femme.] L'homme qui a de l'argent peut tout faire, s'offrir tout ce qu'il désire.

L'argent, c'est la liberté dit-on.

Nonseulement des biens matériels, mais aussi ce qui normalement «n'a pas de prix»: la santé, la réputation,la liberté, l'intégrité morale.

L'argent permet de m'acheter la beauté (chirurgie esthétique), un enfant(Madonna achetant un enfant africain), un organe, l'amour.

En principe donc, tout s'achète.

Lecapitalisme a tout transformé en marchandise.

Tout peut s'acheter suivant les lois de l'offre et de lademande. Si l'on peut acheter un homme comme l'on achète un bien matériel, c'est que l'homme est faible etcorruptibleRares sont ceux qui, au nom d'un idéal moral, résistent à l'appât du gain, les hommes étant avant toutguidés par l'intérêt personnel.

Dans des sociétés où l'argent est roi, il est encore plus facile de tirer profitdu caractère corruptible de la nature humaine.

Si les lois sont là pour garantir l'équité, elles sont de faitconstamment transgressées.

[Les valeurs morales, les personnes ne font pas partiede la sphère des marchandises.

Un bonheur qui s'achèten'est pas un véritable bonheur.

Acheter ce qui ne peut l'être, voilà ce qui s'appelle de la corruption.] L'argent perverti "L'argent est un cristal qui se forme spontanément dans les échanges par lesquels les divers produits dutravail sont en fait égalisés entre eux et par cela même transformés en marchandises." Marx, Le Capital,I, L'invention de la monnaie est considérée par tous les économistes comme un progrès dans les échangesentre les hommes.

En effet, le troc est un moyen rudimentaire permettant d'échanger des objets enfonction des besoins d'un groupe d'hommes. Mais il n'assure pas une égalité parfaite entre les biens échangés.

Avec l'argent, de simples objets, lesbiens, deviennent des marchandises, elles reçoivent une valeur qui n'est plus liée aux besoins mais autravail qu'a demandé leur fabrication.. »

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