Tout ne vient-il que des sensations ?

« - j Ilhomme n'est pas comme une statue j UM~• La facilité avec laquelle nous ressentons les sensations nous donne l'illusion de l'immédiateté.

Mais nous ne pourrions pas les «recevoir» s'il n'existait pas, au préalable, en nous, des conditions qui fassent que nous les recevions.

L'idée d'espace La sensation Les idées ne sont ne peut pas venir n'est qu'un être pas que des mots des sensations imaginaire p our Condillac, «les c ondillac soutient que c omme le fait re- idées abstraites et gé- l'idée générale de marquer Kant, nérales ne sont que des l'espace se constitue par nous ne pouvons que dénominations ».

En effet, l'accumulation de zones percevoir, et nous ima- en ramenant tout à la d'espaces, soit par une ginons la sensation sensation, on ne peut généralisation infinie.

comme les éléments Mais le vice de la théo- d'une perception.

Mais •( ...

) même à nos expé- rie réside en ce fait la sensation n'est jamais riences, il se mêle des connaissances qui doivent qu'il est obligé de sup- brute.

Elle est toujours avoir une origine a priori.• poser un espace ab- déjà le produit d'une Emmanuel Kant solu llniversel qui pré -composition entre ce qui existerait à l'accumu- nous est donné et ce que plus reconnaître aucu- lation d'espaces par- nous donnons.

Nous ne ne réalité à l'universel , ticuliers.

En effet, l'ima - recevons jamais de sen- au général, à la pensée gination ne peut se re- sation pure.

Nous met- abstraite .

Pourtant, ces présenter divers espaces tons en ordre nos sen- principes sont indis- hors les uns des autres sations grâce à des fa- pensables à l'organisa- que dans un espace pré- cuités à priori qui nous tion de la connaissance existant où puisse s'ar- permettent de le faire.

qui naît avec la sensa- ticuler leur conjonction.

tion.

La sensation, ou plus exactement l'expérience, nous apprend bien que les choses sont mais non pas qu'elles ne peuvent pas être autrement.

Il faut, pour cela, des principes universels qui sont de raison.

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