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Tout individu n'est-il pas de bonne volonté ?

Publié le 30/08/2014

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individu

L'homme de bonne volonté, lorsqu'on prend l'expression au sens plein, réalise sans doute une des figures les plus hautes de l'humanité :

n'attendant aucun bénéfice de sa conduite, il n'a pas d'autre motivation que la satisfaction de faire ce qui est en son pouvoir pour que s'affirme la dignité de l'humanité elle-même.

 

Autres sujets

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Qui est autorisé à me dire : « Tu dois « ? (L, 1993).

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individu

« loi en général, et définit 1' attitude morale par excellence (cf.

première phrase des Fondements de la Métaphysique des mœurs).

c.

Cette volonté bonne, présente dans l'homme et déterminant sa conduite, coupe court à toute détermination extérieure, et affirme donc l'autonomie de la volonté : cette dernière ne respecte que la loi que le sujet découvre en lui-même.

Ainsi, la volonté bonne est en relation avec la liberté du sujet, puisqu'elle confirme sa capacité à échapper aux causes, aux circonstances, au milieu empirique aussi bien qu'à ses penchants égoïstes.

d.

L'homme de bonne volonté ainsi compris propose un comportement universalisable (ce qui le détermine est bien une loi).

On peut interpréter en ce sens la parole religieuse « Paix sur la Terre aux hommes de bonne --volonté » : ceux qui cherchent à réaliser authentiquement le bien aident la paix à s'instaurer dans l'humanité, parce que leur action ne peut susciter aucune contradiction entre les hommes.

[Ill- La bonne volonté résulte d'un choix] a.

Si l'homme de bonne volonté mérite d'être défini et analysé, c'est parce qu'il ne va pas ~ soi : il est autre chose que l'homme normal ou «neutre».

En effet, s'il iliste une volonté qualifiable de «bonne», c'est qu'il peut aussi en exister une mauvaise.

b.

La bonne volonté résulte en conséquence d'un choix initial (et Kant souligne bien qu'en morale, il n'y a pas d'indifférence possible : on est soit du côté du bien, soit du côté du mal, mais on ne peut pas bénéficier d'un terrain neutre.

C'est même une des raisons pour lesquelles il admire le christianisme, qui conçoit « le Ciel, non par opposition à la Terre, mais par opposition à l'Enfer » ).

c.

Ce choix du bien (qui confirme la présence de la liberté) implique ainsi une lutte constante contre tout abaissement ou solution de facilité : l'obéissance à la loi implique le refus des tendances égoïstes, mais rien ne garantit que ce refus puisse être définitivement acquis.

d.

La bonne volonté ne se maintient que grâce à une tension permanente de la volonté dans le sens du bien.

La morale n'est pas une situation durable, elle doit en permanence être réaffirmée.

e.

Quant à ce qui vient sanctionner un tel choix, cela ne peut aucunement en constituer une cause déterminante, puisque 1' exercice de la bonne volonté ne peut s'accompagner d'une promesse de bonheur.

Il ne produit qu'un« contentement de soi-même» (cf.

sujet 31).

[Conclusion] L'homme de bonne volonté, lorsqu'on prend l'expression au sens plein, réalise sans doute une des figures les plus hautes de l'humanité :. »

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