Tout ce que nous pouvons penser, sommes-nous en droit de le penser ?
Publié le 11/10/2013
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Ce n'est donc pas du côté de la morale et de ses principes que nous pouvons rencontrer ce qui borne la pensée. En revanche, on peut considérer que l'actualisation de nos pensées suppose un acte de volonté. Sans doute pourrions-nous élargir le cercle de ce que nous comprenons par un effort accru d'attention et de concentration, par un surcroît de rigueur et de méthode que nous ne sommes pas toujours disposés à fournir. S'il n'y a pas de pensée sans volonté de penser, alors on peut aisément admettre que l'exercice de notre intelligence est amplement entravé de notre propre fait. En matière intellectuelle, nos limites tiennent à notre indifférence à la vérité ou à notre manque de détermination à la rechercher. Même lorsque nous sommes conscients de notre ignorance ou de certaines incapacités intellectuelles, nous n'allons pas jusqu'à douter de ce que nous croyons connaître. Les limites de notre savoir nous sont invisibles. C'est l'expérience de leur dépassement qui, en général, nous les révèle rétrospectivement. Ne découvre ses limites que celui qui est amené à les franchir.

«
Dans cette perspective, on se convaincra facilement que la pensée de
tout homme a ses limites.
Personne n'est omniscient.
La toute-puissance
de l'esprit est une fiction.
Mais les
limites de notre pensée ne sont-elles
qu'intellectuelles?
Il se pourrait également qu'elles soient morales et
que certaines de nos pensées nous soient interdites parce que nous les
réprouvons.
Outre les bornes de notre intelligence, ce seraient donc
aussi les refus de notre volonté qui limiteraient l'activité de notre esprit.
La problématique freudienne de l'inconscient ira encore plus loin en
mettant en évidence le fait que l'âme humaine est bien peu libre et en
tous les cas incapable de maîtriser librement ses pensées.
Dans
la mesure où le sujet nous interrogeait non pas sur les limites de
la pensée en elle-même mais sur celles de la liberté de penser, il invitait
prioritairement
à réfléchir sur les bornes morales de la réflexion humaine:
tout ce que nous pouvons penser, sommes-nous en droit de le penser?
PLAN
Introduction
O Qu'appelle-t-on «pensent?
A - «Avoir des pensées», penser
B -
Y a-t-il des pensées interdites?
O Les limites de notre faculté de penser
A - La mauvaise volonté
8 - L'inconscient
8 Penser, une expérience des limites
A -Limite du penser et pensée des limites
8 -
Pensée et création
Conclusion
•Corrigé
(dissertation)
Introduction 1
En quoi notre liberté de pensée consiste-t-elle 7 Dans une perspective
politique, on peut entendre par cette expression
le droit de soutenir et
de
formuler n'importe quelle opinion pour autant qu'elle ne représente
1.
Les titres en gras servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.
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LA LIBERTɕ SUJET m 9J.
»
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