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Texte Hegel, Esthétique (explication)

Publié le 09/09/2018

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Texte Hegel, Esthétique, 1832

D’après l’une [des conceptions générales de l’art], l'art doit se borner à l'imitation de la nature, de la nature en général, intérieure aussi bien qu’extérieure. C’est un vieux précepte que l’art doit imiter la nature ; on le trouve déjà chez Aristote. Quand la réflexion n’en était encore qu’à ses débuts, on pouvait bien se contenter d’une idée pareille ; elle contient tou jours quelque chose qui se justifie par de bonnes raisons et qui se révélera à nous comme un des moments de l’idée ayant, dans son développement, sa place comme tant d’autres moments.

 

D’après cette conception, le but essentiel de l’art consisterait dans l’imitation, autrement dit dans la reproduction habile d’objets tels qu’ils existent dans la nature, et la nécessité d’une pareille reproduction faite en conformité avec la nature serait une source de plaisir. Cette définition assigne à l’art un but purement formel, celui de refaire une seconde fois, avec les moyens dont l’homme dispose, ce qui existe dans le monde extérieur, et tel qu’il y existe. Mais cette répétition peut apparaître comme une occupation oiseuse et superflue, car quel besoin avons-nous de revoir dans des tableaux ou sur la scène, des animaux, des paysages, ou des événements humains que nous connaissons déjà pour les avoir vus ou pour les voir dans nos jardins, dans nos intérieurs ou, dans certains cas, pour en avoir entendu parler par des personnes de nos connaissances ? On peut même dire que ces efforts inutiles se réduisent à un jeu présomptueux dont les résultats restent toujours inférieurs à ce que nous offre la nature. C’est que l’art, limité dans ses moyens d’expression, ne peut produire que des illusions unilatérales, offrir l’apparence de la réalité à un seul de nos sens ; et, en fait, lorsqu’il ne va pas au-delà de la simple imitation, il est incapable de nous donner l’impression d’une réalité vivante ou d’une vie réelle : tout ce qu’il peut nous offrir, c’est une caricature de la vie.

■ Idée centrale

 

Critique de la conception ancienne qui définit l'art par l'imitation de la nature. Avant de proposer sa propre conception, Hegel commence par éliminer toutes celles qui lui paraissent insuffisantes.

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« • Plan • Jus tific ation de la théorie de l'imi tation par référence à Aris tote : elle est an cien ne, mais cela perme t de la situer comme simple étape histo rique dans le repérage du conc ept d'ar t.

• L.:im itation devrait procu rer du plais ir, mais : 1.

on voit mal quel plaisir spécif ique pourrait apporter la répét it ion de ce qui a déjà été vu ou éprouvé ; 2.

toute imitati on est en réal ité insatis faisa nte, parce que incomp lète.

• En effet, les moyens de l'art sont limités, et ne peuvent offrir qu'une « caricatur e » de la vie.

• Au brouillon • Préparer des exemples d'œuvres appar emment fondées sur l'imi tation du visible (dans l'art ancien ou l'art classi que).

Mais ne font-e lles qu'imi ter ser vilemen t, sans rien ajout er? L.:ar t gr ec (puisque c'est celui don t parle Aris tote) n'embellit-il pas les corps pour les faire correspondre à un idéal ? • Précis er: « un but formel » (p our quoi est-il insuffisant du point de vue de Hegel ?), « occupation oiseuse », «j eu présomptueux ».

• Démo ntrer que l'art est limité dans ses moyens d'express ion : que manque -t-il au dessin, à la pei ntu re, au théâtr e, etc., pour imiter parfaitement la vie ? • Ouvertures possibles • Rappeler que, même si l'ar t ne peut imiter la natur e, il lui a souvent emprun té des éléments (de représentation dans la peinture).

Que leur ajo ute-t- il pour nous intéress er? Une organis ation (la perspective clas­ sique), des conventions (la portée sym bolique attribuée à des animaux , des fleurs, ou des couleur s), la faculté de les utiliser pour désigner ce qui n'est pas naturel (la statu aire gr ecq ue présente des dieux ou des héros invi­ sible s, et tout l'art clas sique continue de le faire).

Soit différentes versions de l'activité spirituelle.

• On peut alors retro uver la défi nition hégélienn e de l'art : '' man ifestat ion sensible d'une idée 11, et mon trer que, dans ses trois moments princip aux (ar t sym boliqu e, art classiq ue, art romantique), la simple imitation ne suffit jamais pour élabor er une œuvre.. »

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