Texte d’Epicure sur la mort.
Publié le 04/01/2020
Extrait du document
Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l’immortalité. [...] Mais la multitude tantôt fuit la mort comme le pire des maux, tantôt l’appelle comme le terme des maux de la vie. Le sage, au contraire, ne fait pas fi de la vie et il n’a pas peur non plus de ne plus vivre : car la vie ne lui est pas à charge, et il n’estime pas non plus qu’il y ait le moindre mal à ne plus vivre. De même que ce n’est pas toujours la nourriture la plus abondante que nous préférons, mais parfois la plus agréable, pareillement ce n’est pas toujours la plus longue durée qu’on veut recueillir, mais la plus agréable. Quant à ceux qui conseillent aux jeunes gens de bien vivre et aux vieillards de bien finir, leur conseil est dépourvu de sens, non seulement parce que la vie a du bon même pour le vieillard, mais parce que le soin de bien vivre et celui de bien mourir ne font qu’un.
Epicure, Lettre à Ménécée, Nathan, coll. « Les Intégrales », 1982, trad. O. Hamelin.
Découpage logique du texte
Pour l’étude ordonnée de ce passage, nous pouvons suivre son ordre logique.
Quatre moments se dégagent :
1. La mort, étant absence de sensation, n’est rien pour nous.
2. Incohérence de la foule face à la mort.
3. Attitude du sage face à la vie et à la mort.
4. Bien vivre et bien mourir ne font qu’un.
1. La mort n’est rien pour nous
a. L’injonction du début du texte, « Prends l’habitude de penser que... », rappelle que la lettre s’adresse à un disciple qui doit s’imprégner des idées exposées et justifiées par Épicure. Il s’agit de méditer
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