Tête bien faite et tête bien plaine ?
Publié le 04/09/2015
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. Sans doute, l’instruction du technicien doit être spécialisée. Il s’agit pour lui d’assimiler tout un programme de connaissances conçu pour le mettre en situation de bien remplir les fonctions auxquelles il aspire, et à certains moments il aura l'impression d’avoir la tête farcie de tout le savoir qu’il y aura accumulé. Mais le plus important est moins le savoir lui-même que la formation résultant des exercices multipliés pour l’acquisition de ce savoir.
En effet, de tout ce qu’ils ont appris dans les écoles, la plupart des techniciens n’auront à utiliser qu’une petite partie, et, s’ils ont oublié la formule qui précisément leur serait nécessaire, il leur sera facile de la trouver dans un agenda professionnel de poche.
D’autre part, quelle que soit son étendue, leur savoir ne sera jamais suffisant pour résoudre tous les problèmes pratiques qui se posent dans la complexité d’une entreprise : l’apprenti technicien ne doit pas prétendre accumuler dans sa tête, durant les années d’école, des solutions toutes faites pour tous les cas qui pourront se présenter; il devra recevoir de l’expérience un indispensable complément de formation comme aussi chercher dans les livres ou auprès d’autres spécialistes certaines connaissances qui ne figuraient pas à son programme d'examen; il devra surtout dominer suffisamment ce qu’il sait pouir être capable d’une véritable invention personnelle.
«
32 INTRODUCTION
sent, surtout de la part du technicien, des connais·sances auxquelles ne saurait suppléer l'esprit d'à-propos, qui permet de se faire admirer dans un cerc.le de belles dames.
Les f.o·rmules de la mécanique, de la physique ou
de la chimie ne 'S'improvisent pas; il faut les apprendre et s'eu remplir la tète, afin de le·s avoir à sa disposition au moment où elles sont nécessaires.
On peut donc se demander si la formule de MoNTAIGNE : « J'aime mieux une tête bien faite qu'une tête bien pleine », peut s'appliquer au technicien
moderne, et si l'instruction de ce dernier doit viser avant tout à lui donner cette intelligence facile qui fera dire de lui qu'il a une tête hien
faite.
A cette question, nous croyons pouvoir répondre immédiatement par l'affirmative : pour un technicien, il vaut mieux avoir la tête bien faite
que bien pleine.
A.
Sans doute, l'instruction du technicien doit être spécialisée.
Il s'agil pour lui d'assimiler tout un programme de connaissances conçu pour le mettre en situation de bien remplir les fonction·s auxque!Ies il a·spire, et à certains moments il aura l'impression d'avoir la tête farcie de tout le savoir qu'il y aura accumulé.
Mais le plus important est moins le savoir lui-même que la formation résultant des exercices multipliés pour l 'acqui
sit.ion de ee •savoir.
En effet, de tout ce qu 'i·ls ont appris dans les écoles, la plupart de·s tech niciens n'auront à utiliser qu'une petite partie, et, s'ils ont oublié la formule qui précisément leur serait nécessaire, il leur sera facile de la trouver dans un agenda professionnel de poche.
D'autre part, quelle que soit •son étendue, leur savoir ne ;:;era jamais suffi sant pour résoudre tous les problèmes pratiques qui se posent dans la complexité d'une entreprise : l'apprenti technicien ne doit pas prétendre accumuler dans sa tète, durant les années d'école, des solutions toutes faites pour tous.
les cas qui pourront se présenter; il devra recevoir de l'expérience un indispensable complément de formation comme aussi chercher dans les livres ou auprès d'autres spécialistes certaines connais s.ancBs qui ne figuraient pas à son program.me d'examen; il devra sur tout dominer •suffisamment ce qu'il sait pom être capable d'une véritable invention personnelle.
Par conséquent, même dans le domaine de la technique, on peut retenir la formule de M.
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