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TEMPS ET HISTOIRE (RÉSUMÉ DE COURS)

Publié le 29/01/2013

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temps

Le rapport de notre conscience au temps explique ainsi que nous

soyons des êtres historiques, au sens le plus fort du terme. La notion

d'histoire possède en effet au moins deux sens distincts : on entend

par là à la fois le devenir, les changements qui affectent les êtres corruptibles,

et la connaissance du devenir, le récit ou la remémoration

de ce qui a eu lieu. Si l'homme est un être historique, c'est qu'il vit dans

ces deux dimensions : le devenir et la connaissance du devenir.

temps

« LE TEMPS, LA MÉMOIRE, L'HISTOIRE .&:.

intime qu'entretiennent, à l'origine, récit historique et récit mythique.

C'est ce qu'illustre également la manipulation de l'histoire dans les régimes totalitaires.

Cette intrication de l'histoire et du mythe reste présente, même de façon cachée, dans les conceptions modernes du sens de l'histoire.

L'idée de progrès, dont Hegel a donné la formulation la plus systématique, peut être considérée comme une forme laïcisée de la conception providentialiste de l'histoire héritée des grandes reli­ gions monothéistes.

Seule la volonté de faire de l'histoire une science peut nous pré­ munir contre la mainmise du mythe et de la manipulation sur le récit his­ torique.

Cette volonté trouve son origine chez les premiers « historiens » de métier, dans l'Athènes du vc siècle avant J.-C.

(Thucydide et Hérodote).

Le métier d'historien suppose d'abord une conscience aiguë de la difficulté de la tâche consistant à faire renaître des événements disparus, alors que l'illusion, l'oubli, les intérêts subjec­ tifs en effacent ou en modifient constamment l'image.

Il suppose en outre une méthodologie rigoureuse qui puisse être reconnue par tous.

Il n'en demeure pas moins que l'histoire reste une science inter­ prétative : elle vise à restituer non seulement des faits objectifs mais aussi des intentions, des vécus subjectifs.

Par ailleurs, elle ne peut jamais vérifier directement, par l'expérience, la validité de ses thèses.

En cela, elle ne peut, en raison de la spécificité de son objet, prétendre à la même scientificité que les sciences de la nature : elle laisse toujours un rôle essentiel à la subjectivité et donc à la bonne ou à la mauvaise foi de 1 'historien.. »

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