Technologie: Libération ou Aliénation?

« D’un côté, il est indéniable de la considérer comme étant une aide pour l’homme, offrant de la liberté ainsi que de la facilité.

En effet, sans la technique (les outils, les machines, la technologie, la recherche, etc.) l’homme serait confronté à diverses maladies, à la famine ou autres.

Mais d’un autre côté, la technique semble déshumaniser l’homme.

Elle se présente comme une menace pour la civilisation en provoquant une sorte d’asservissement (ce n’est pas pour rien que des œuvres comme Terminator de James Cameron ou I, Robot d’Isaac Asimov ont déjà été aperçus).

L’homme, en effet, commence à perdre ses moyens pour contrôler et gérer cette technique qui ne fait que de se développer.

Ainsi, il est par exemple beaucoup plus difficile de réparer un vélomoteur qu’un vélo. Cette opposition est d’autant plus flagrante lorsqu’on constate la dépendance de l’homme envers tout ce qui est technique (voiture, téléphone, ordinateur).

En soi, il est tout à fait compréhensible de prendre parti sur ces deux avis différents, en considérant d’un côté la technique comme un élément progressif (permettre à un sourd d’entendre) et de l’autre comme un élément destructif (bombarder Hiroshima et Nagasaki).

La question qui se pose est alors la suivante : la technique, est-elle une libération ou une aliénation ? Dans un premier temps, il s’agira d’insister sur la puissance engendrée par la technique, permettant ainsi une libération de l’homme.

Dans un deuxième temps, on expliquera la rigidité de cette libération par rapport à l’indépendance et les nouvelles formes d’asservissement engendrées par la technique.

« Une aliénation » Commençons d’abord par définir ce qu’est l’aliénation.

En philosophie, le terme « aliéner » signifie « rendre étranger à soi, égarer» 1 .

Ainsi, c’est être dépossédé de ses capacités.

S’aliéner est donc le fait de perdre la maitrise de ses forces au profit d’un autre, de dépendre d’une personne ou d’un objet et d’accepter de se soumettre à leurs volontés externes.

On abandonne alors la capacité de juger et de décider.

On est assujettie sans en avoir conscience et par conséquent on se prive de notre humanité. 2. »