SUJET :Tout ce qui est possible techniquement est-il, pour autant légitime / souhaitable ?

« SUJET 12 • Voudra-t-on poser des !imites à cette " légitimité» en prenant en compte les conséquences négatives du développement technique sur la nature elle-même.

sur l'environnement ? Mais pourquoi refuserait-on à la nature le «droit» de se détruire elle-même.

y compris par le biais de la technique humaine ? D'ailleurs la planète Terre n'est-elle pas de toute manière condamnée à disparaître, sans doute avec l'humanité qu'elle porte, comme l'est le système solaire, notre galaxie ...

? 2.

Technique, droit et morale •Ce n'est donc que du point de vue soit du droit, soit de la morale qu'il y a un sens à parler de la «légitimité» de la technique.

Mais le problème est précisément qu'il n'existe pas un droit positif universel, pas plus qu'il ne semble exister une unique morale universelle : il existe des droits positifs et des morales, qui varient selon les lieux et les temps, d'une civilisation, d'une culture à l'autre, d'un pays à l'autre et, à l'intérieur même d'une culture, d'un même pays, d'un individu à l'autre.

• Le caractère légitime ou illégitime d'une application technique variera donc en fonction de chaque droit et de chaque morale.

- Du point de vue du droit, est légitime toute technique qui n'est pas interdite par la loi.

-Du point de vue de la morale, est légitime toute technique qui ne contredit pas ses valeurs.

• Considérons par exemple les techniques bio-médicales, qui concernent au premier chef la morale parce qu'elles touchent directement à l'homme.

L'utilisation des techniques chirurgicales modernes pour amputer la main d'un voleur sera jugée parfaitement légitime dans le cadre d'une certaine morale islamique et du droit de certains pays musulmans ; elle pourra ne pas l'être du point de vue d'autres morales régnant dans les pays occidentaux, elle ne l'est pas en tout cas du point de vue de leur drort.

Mais ces mêmes pays trouveront en revanche légitime d'utrliser des injections intraveineuses pour exécuter des condamnés à mort.

On objectera qu'il s'agit là en réalité du problème de la bonne ou de la mauvaise utilisation de techniques qui ne sont par elles-mêmes ni illégitimes ni légitimes.

C'est parfaitement exact.

Considérons donc d'autres progrès techniques, et il apparaît que certains pourront être 1ugés en eux-mêmes légitimes ou illégitimes.

Ainsi la transfusion sanguine sera 1ugée illégitime en eux-mêmes, quelle que soit sa finalité.

par certaines églises chrétiennes, tandis que d'autres l'approuveront, en accord avec l'ensemble des droits positifs contemporains.

De même, la contraception et l'avortement seront en soi condamnés par certaines églrses tandis 75. »