Sujet : Puis-je faire confiance à mes sens ?

Ainsi, le mot « sens » permet de désigner :

- Soit la faculté de recevoir ce qui est donné (sensibilité, réceptivité), les organes sensoriels.

- Soit la faculté de bien juger, le « bon sens » : la « puissance de bien juger, et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce que l’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes », dit Descartes, Discours de la méthode, I). Et, toujours dans les qualités propres du sujet, l’idée de conscience (avoir le sens des responsabilités), en rapport avec le sens moral, qui montre la qualité du jugement, une justesse dans l’évaluation du bien et du mal, et dans l’accomplissement du bien. Ou la disposition du sujet pour tel ou tel domaine (sens des mathématiques, sens esthétique, etc.). D’une manière générale, ici, ce sont les vertus du sujet qui sont attestées par son sens de ceci ou cela.

- Soit la signification et la direction. Y a-t-il ici un lien ? Oui, si l’on pense que la signification ouvre des perspectives, des voies, alors que l’ignorance de la signification laisse l’esprit dans l’indétermination. Reconnaître un heu, c’est savoir s’y diriger, ne pas être désorienté, par exemple.

Le sujet dit : mes sens. J’ai cinq sens, normalement. Mais aussi j’ai du bon sens, dont je peux faire preuve, et un sens artistique, ou moral, etc. Il n’y a donc pas qu’un seul aspect à explorer.

Toutefois, il semble naturel de commencer par les organes sensoriels, car c’est à partir d’eux que tout se joue.

Quelques points de réflexion