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SUJET — Le travail peut-il être pour l'homme autre chose que le moyen de subvenir à ses besoins ?

Publié le 23/03/2015

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travail

L'analyse de Smith contient toutefois plusieurs points obscurs, no­tamment en ce qui concerne le concept de travail. Les successeurs de Smith vont donc s'efforcer de supprimer les obscurités. Telle va surtout être la tâche de Ricardo (1772-1829, auteur des Principes de l'économie politique et de l'impôt, 1817). Il va non seulement reprendre en les développant certaines des analyses de Smith, mais encore innover à maintes reprises. Sur la lancée de Smith, il affirme d'emblée que « la valeur d'une marchandise, ou la quantité de toute autre marchandise contre laquelle elle s'échange, dépend de la quantité relative de travail nécessaire pour la produire et non de la rémunération plus ou moins forte accordée à l'ouvrier « (Principes..., Calmann-Lévy éd., p. 13). Mais il faut ici distinguer deux sens du concept économique de travail : le travail considéré comme une marchandise que l'on peut acheter et vendre et le travail considéré comme une activité de production. Pour que le travail mesure la valeur d'échange des marchandises, il importe qu'il soit lui-même, en tant qu'unité de mesure, une unité fixe. On voit alors que ce

travail

« Le travail 91 reporter à des œuvres plus denses et d'en examiner des passages avec l'aide de son professeur.

Nous mentionnerons donc : •Manuscrits de 1844.

«Économie politique et philosophie» (éd.

Sociales).

Il s'agit d'un texte fondamental, notamment en ce qui concerne le travail.

Les élèves qui lisent l'allemand consulteront le texte original (Karl Marx, Ôkonomisch­ philosophische Manuskripte) paru dans la collection de poche Reclam, Universal Bibliothek.

Disons un mot de cet ouvrage.

Les Manuscrits de 1844, appelés aussi parfois « Manuscrits parisiens » - c'est en effet à Paris que Marx les rédigea - ne constituent pas un texte achevé.

Toute tentative de lecture des Manuscrits de 1844 doit tenir compte de ce point.

Mais il y a un second point dont il faut également tenir compte: les Manuscrits de 1844 ne furent publiés pour la première fois qu'en 1932.

Ces manuscrits qui se composent de plusieurs cahiers peuvent être sans doute considérés comme l'ébauche d'un projet de publication qui n'a jamais abouti.

En effet, un contrat établi à Paris le premier février 1845, ainsi que le brouillon d'une lettre datée du premier août 1846, nous apprennent que Marx projetait de publier chez Leske, à Darmstadt, un livre intitulé Critique de la politique et de l'économie politique.

Cet ouvrage ne vit jamais le jour ; • Contribution à la critique de l'économie politique (éd.

Sociales) ; •Les Fondements de la critique de l'économie politique (éd.

Anthropos, à présent en 10/18); •Le Capital.

On lira surtout le livre I (3 tomes aux éd.

Sociales, un volume en 10118), mais on ne négligera pas les deux autres livres.

On complétera cette lecture par celle d' Un chapitre inédit du Capital ( 10118) ; • Théories sur la plus-value (éd.

Sociales, plusieurs tomes).

Nous suggérons aux élèves de lire ce que Nietzsche dit du travail, en parallèle avec ce qu'en dit Marx.

Nous conseillons en particulier la lecture du livre III d'Aurore (Gallimard), de quelques paragraphes du Gai Savoir dont nous donnons les références : § 42 (p.

84), § 188 (p.

199), § 329 (p.

264), (Gallimard, « idées » ), et d'autres passages dans Par-delà le bien et le mal ou Humain, trop humain.

De même, il serait judicieux de voir ce que Freud dit également du travail.

Il en parle par exemple dans un texte intitulé Malaise dans la civilisation [ou: dans la culture], (P.U.F.).

Nous recommandons particulièrement aux élèves la lecture de l'importante note qui figure au bas de la page 25 et se termine au bas de la page 26.

Cf.

aussi L'Avenir d'une illusion (surtout le début du texte; P.U.F.).

Afin de préciser certains points concernant l'économie politique (par exemple à propos du concept de travail), l'on se reportera à !'Histoire des doctrines économiques de Gide et Rist (Sirey).

Mais on lira surtout l'excellent ouvrage de Henri Denis intitulé Histoire de la pensée économique (collection« Thémis», P.U.F.).

Du même auteur, on consultera La Valeur (éd.

Sociales).

Il serait bien sûr souhaitable de lire directement des économistes.

Citons quelques noms parmi les fondateurs : Quesnay,. »

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