Devoir de Philosophie

Sujet : Le pouvoir de l'Etat est-il facteur de liberté ou d'oppression ?

Publié le 06/07/2012

Extrait du document

Avons-nous donc découvert ce pouvoir non répressif que nous cherchons ? Ce n'est en fait nullement le cas. Nous sommes ici dans l'hypothèse des penseurs utopistes mais une des caractéristiques de l'utopie est qu'il n'y existe pas de pouvoir à proprement parler : l'utopie participe d'un refus de tout ordre proprement politique et est incompatible avec la notion même d'un pouvoir constitué. Ainsi, dans aucune utopie on ne rencontre d'institutions proprement politiques. Tout au plus y trouvent-on des magistrats qui s'emploient à gérer la production, à surveiller l'éducation des jeunes gens, à organiser les fêtes etc. Aucune instance ne détient l'autorité souveraine c'est à dire le pouvoir de faire des lois, de modifier celles qui existent et de les faire exécuter. Une telle autorité ne servirait d'ailleurs à rien parce que dans l'utopie les lois existent pour toute éternité, ne sont pas amendables puisqu'elles sont parfaites. Les utopies n'ont pas besoin de pouvoir mais seulement d'une administration. Ces sociétés sans répression sont aussi des sociétés sans pouvoir. Quant à l'ultra démocratie envisagée par Van Vogt, il s'agit d'une société sans État c'est à dire sans pouvoir. Des hommes raisonnables se conduisent selon la raison sans qu'on le leur dise. Il n'est pas besoin de leur imposer des lois à respecter : la loi est en eux. Nous n'avons pas trouvé un pouvoir non répressif. b) Deuxième solution : l'ultra totalitarisme. Nous avons considéré les cités heureuses, celles où les lois sont bonnes et où on les respecte pour leur utilité. Nous allons continuer à rêver mais cette fois le rêve est un cauchemar. Ne peut-on envisager un pouvoir tellement oppressif que plus personne n'oserait voire n'envisagerait de désobéir ? Dans une telle perspective, il y aurait bien un pouvoir (contrairement aux utopies précédemment décrites) mais existerait l'oppression et non la répression. Nous envisageons donc un totalitarisme parfait. Un tel régime a été décrit par Orwell dans son roman 1984. Il imagine un État où le pouvoir s'est donné pour unique but de conserver son pouvoir et où tout est envisagé en ce sens. Il s'agit de régenter non seulement le comportement des sujets mais aussi leur conscience. Ainsi, un nouveau délit est créé : le crime contre la pensée. 

« devoirs envers autrui.

Dans un Etat de droit, il n'est pas admissible que certains puissent jouir de la liberté au détriment d'autres.

L'obéissance à la loi qu'on s'estprescrite est liberté, pourrait-on dire à l'instar de Rousseau.2°) Le pouvoir de l'Etat doit défendre la volonté générale[Cf.

Rousseau, le Contrat Social]La volonté générale est la volonté de chacun en tant que citoyen.

L'Etat exige du citoyen de conformer sa propre volonté particulière à la volonté générale,comportement qui le conduit hors de lui-même, hors de l'égocentrisme et conduit vers le bonheur collectif.Si par le contrat social les hommes perdent leur liberté originaire, ils y gagnent en liberté raisonnable (Cf.

Kant)3°) La nécessaire séparation des pouvoirsSur un point de vue moins philosophique, sur le plan de l'analyse sociopolitique, on peut dire que l'Etat est le garant de la liberté du citoyen lorsqu'il y a séparationdes pouvoirs.

En effet, les excès éventuels du pouvoir exécutif sont corrigés par le pouvoir judiciaire tandis que le pouvoir législatif est déterminé par la volontégénérale.Sans cette séparation des pouvoirs, tous les excès sont possibles.La démocratie semble ainsi être le régime étatique le meilleur, ou, en tout cas celui dans lequel, il y a plus de chance que soit garanties liberté et égalité.Proposition d'un bilan en vue de la construction d'une conclusion :Nous savons que l'Etat a bien souvent mauvaise réputation, et si tel est le cas, c'est certainement du fait même qu'il ne correspond pas toujours à ce qu'il devrait être.Il est vrai, que son pouvoir peut très bien être facteur d'oppression.

Le cas est évident dans les régimes despotiques.Sauf à verser dans une utopie ou dans la nostalgie d'un bonheur perdu, on doit considérer l'Etat comme une nécessité dès lors que l'être humain vit en collectivité.Toute la difficulté dans la pratique est d'empêcher l'Etat de ne devenir que le représentant d'une minorité, et de garantir qu'il défend, au contraire les intérêts de tous.Dans ce cas, sans doute idéal, il est facteur de liberté réelle puisque c'est lui qui en définit le cadre et l'exercice possible. Sujet : l'Etat est-il facteur de liberté ou d'oppression ? Aperçu du corrigé : l'Etat est-il facteur de liberté ou d'oppression ? PROBLEMATIQUE Si on considère avec les penseurs modernes que les hommes sont avant tout des êtres individuels, autonomes, complètement libres, qu'ils sontaussi des êtres de désir qui vivent dans une nature hostile, alors il semble évident que les rapports qu'ils entretiennent soient conflictuels. En effet, si les ressources naturelles existent en quantité limitée, si aucun cadre ne vient régir les rapports entre les individus, et si de ce fait je peux faire ce que jeveux pour posséder ce dont j'ai besoin ou envie, alors il va de soi que les individus sont en guerre les uns contre les autres. Etant donné que les individus sont libres, qu'il n'y a aucune règle pour les contraindre, et qu'ils ne sont guidés que par le droit de nature, rien n'est injuste ou illégitimepuisqu'il n'y a pas de pouvoir commun pour régler les comportements et imposer une loi. Mais le droit de nature est contradictoire à l'état de nature car il n'implique pas la réciprocité : les individus peuvent faire chacun ce que bon leur semble pour sepréserver, c'est donc la guerre entre les hommes. Pour ériger ce pouvoir commun, il faut que les hommes renoncent à leur liberté de faire ce que bon leur semble : «j'autorise cet homme ou cette assemblée, et je luiabandonne mon droit de me gouverner moi-même, à cette condition que tu lui abandonnes ton droit, et que tu autorises toutes ses actions de la même manière» XVI. Personne ne peut reprocher quoi que ce soit au souverain, puisqu'il a autorisé toutes ses actions par la convention.EXTRAIT• Bien définir les termes du sujet :- « Etat » : c'est un ensemble organisé d'institutions, sous un gouvernement autonome et sur un territoire indépendant.

Il est artificiel, c'est-à-dire qu'il a été créé parl'homme (=on n'en trouve pas d'exemple dans la nature) pour permettre le rassemblement des individus.

Il garantit une coexistence pacifique, en légiférant lesrapports entre les individus.

- « Etre facteur de » : c'est être cause de, origine de.- « Liberté » : la liberté consiste le plus généralement dans le fait de pouvoir se mouvoir sans contraintes, de juger et agir en pleine conscience.

C'est le pouvoir de sedéterminer rationnellement sans y être contraint par une force extérieure.

Le terme est général est ne recouvre pas uniquement la liberté du citoyen, mais aussi laliberté de l'individu en tant que tel.

Sa liberté de faire ou de ne pas faire quelque chose, que ce soit selon des lois, ou selon les règles qu'il s'est donné à lui-même.- « Oppression » : opprimer, c'est soumettre à une autorité excessive et injuste, c'est persécuter par des mesures de violences.

C'est asservir, assujettir, écraser.

Maiscela signifie aussi que l'Etat empêche le peuple de s'exprimer de se manifester.

Construction de la problématique : Le sujet ne cherche pas à définir l'Etat entant que tel, mais à travers ses effets et manifestations.

C'est la raison pour laquelle une alternative est proposée : il s'agit de savoir quelle est la conséquence,l'influence de l'action de l'Etat sur les citoyens.

L'Etat se caractérise par ses lois et donc par certaines restrictions.

Il semble de ce fait évident qu'il soit plus facteurd'oppression que de liberté.

Mais ce sont les hommes qui ont créé l'Etat ; il paraît de ce fait étrange qu'ils aient créé quelque chose qui les opprime et réduise leurliberté.

Se pose donc la question de savoir dans quelles circonstances l'Etat peut être ressenti comme un facteur d'oppression, et comme un facteur de liberté.Autrement dit, quels sont les moyens et les raisons qui font de l'Etat un facteur d'oppression ou de liberté, et cela est-il voulu par les citoyens et légitimé ? PLANI/ L'Etat ne peut être que facteur d'oppression II/ Le but de L'Etat est de rendre les individus aussi libres qu'auparavanT III/ L'Etat doit agir selon la justice Leçon 62.

La liberté politique Il est dans nos habitudes de concevoir la liberté comme une revendication contre toutes les formes de contraintes.

Nous pensons qu'il n'y a de liberté que lorsquedisparaît toute gène ou empêchement.

Être libre, c'est avoir les coudées franches ! la liberté ne nous est donnée que contre toutes les résistances.

La libertés'exprimerait alors par une lutte contre ce qui la restreint : contre les importuns, contre l'Etat, contre les règles sociale etc.

Seulement, si la liberté c'est seulement une forme de révolte, alors il nous faudrait trouver l'isolement absolu pour l'atteindre.

Nous vivons en société dans desrègles, sous des lois que l'on peut estimer contraignantes.

Du coup, l'Etat, garant de la loi, peut lui-même sembler par nature fait pour opprimer la liberté.

Mais n'est il pas dans la nature de l'institution politique de rendre possible la liberté civile plutôt que de l'opprimer ? La liberté politique serait-elle possible sans unÉtat pour la défendre?* ** A.

L'homme libre et le citoyen Dans la culture occidentale, la liberté a d'abord été pensée dans l'opposition du statut politique de l'homme libre au statut de l'esclave.

Qu'est ce qui définitl'esclave ? L'esclave est a) celui qui ne s'appartient pas lui-même, mais appartient à un autre que lui, le maître.

b) L'esclave est celui qui est privé de droit.

Aussi sacondition est-elle celle de l'animal domestique, mais il est cependant par nature doué cependant d'assez d'intelligence pour comprendre un ordre.

La servitude fait del'homme une chose utile, « une sorte de propriété animée, et tout homme au service d'autrui est comme un instrument et tient lieu d'instrument ».

(texte) L'esclave nediffère de l'animal que parce qu'il est doué de raison.

Il est capable de comprendre un ordre, il est potentiellement un homme libre ; c'est la destinée qui l'a placé dansune condition de servitude.

Cependant, il ne faut pas oublier que cette définition d'Aristote répond à une condition historique dans laquelle les hommes nepossédaient pas de technique.

Avec les machines la situation est différente.

« Si les navettes tissaient d'elles-mêmes,...

ni les chefs d'artisans n'auraient besoind'ouvriers, ni les maîtres d'esclaves ».

Dans un monde où la technique nous délivre des tâches les plus pénibles et où l'économie rend possible une répartition de larichesse, il peut n'y a voir que des hommes libres, c'est-à-dire des hommes qui s'appartiennent à eux même et disposent de droits.

Telle est la condition du citoyen.

Iln'y a de condition du citoyen que dans un État digne de ce nom.

(texte) Le citoyen est celui qui commande en un sens et aussi celui qui obéit.

Il commande en exerçant son droit dans les assemblées des citoyens, en participant à la vie. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles