Sujet : Le droit ne fait-il que traduire un rapport de forces ?

qu’il faudra préciser) une réalité première des rapports humains. Enfin, la question vous propose une aide : en vous demandant si « le droit ne fait que », elle vous signale qu’il faut envisager une autre définition possible pour expliquer la nature du droit. La question, en définitive, est une interrogation portant sur le fondement du droit et des valeurs dont il est porteur.

1. Le droit donne au fait de la force une existence juridique

a. Qui fait exister le droit ? En posant cette question, nous nous interrogeons sur la source du droit lui-même.

Dans toute société, le détenteur du droit est la force publique reconnue comme légitime. Elle seule possède le « droit », c’est-à-dire le pouvoir d’instituer des lois qui forment la matière du droit. D’où tient-elle cette capacité ? L’histoire politique nous montre que le pouvoir est l’enjeu de luttes constantes pour son obtention. Il s’agit toujours du même schéma : des factions s’opposent ; l’une l’emporte et tente ensuite de justifier sa propre légitimité par le recours au droit. Tout pouvoir, en ce sens, est usurpé : ce n’est que le temps