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sujet : La liberté humaine est-elle limitée par la nécessité de travailler ?

Publié le 22/01/2020

Extrait du document

L’homme, en passant de l’état de nature à celui d’une société moderne découvre la nécessité du travail. S’il lui semble que cette contrainte amoindrit sa liberté, elle le libère en fait de nombreux jougs comme celui de la nature ou celui de ses désirs comme la paresse ; Freud le rappelle dans « Le Malaise dans la culture » : « l’accès à la civilisation passe par un renoncement pulsionnel7 ».

Avec le travail, l’homme passe de l’assistanat, qui soumet sa liberté aux contraintes du monde extérieur, à une autonomie qui lui permet d’échapper à ces contraintes. L’homme libre n’est pas celui qui dispose d’une liberté apparente infinie et qui agit selon son plaisir mais celui qui, bien conscient de ces limites, essaie de dépendre

Appréciation générale

Bonne copie, cultivée, argumentée, nuancée

(même si certaines analyses sont un peu rapides).

« LES BONNES COPIES DU BAC 99 Le travail pennet parfois à l'homme d'étendre le champ de ses possibilités.

Les travaux scienti­ fiques nous libèrent des contraintes naturelles dans certains cas et dans une optique plus individuelle, le travail pennet à l'homme de subvenir à ses besoins fondamentaux.

Ainsi, d'une manière générale, travailler donne à l'homme une certaine indépendance face au monde extérieur.

Cette indépendance pourrait s'ap­ parenter à la liberté car, comme le dit Rousseau dans «Lettres écrites de la Montagne », la liberté consiste moins à faire ce qui nous plaît qu'à béné­ ficier d'une certaine autonomie.

L'homme libre, conscient des limites de sa liberté, agit de telle sorte que rien ne s'oppose à son action qui s'inscrit dans le respect des libertés d'autrui.

D'autre part, le travail est une nécessité et non une obligation.

Il est nécessaîre d'opérer la diffé­ rence entre ces deux tenues car l'obligation est humaine, elle aliène la liberté de celui qui est contraint, celui qui oblige bafouant la liberté d'au­ trui ; la nécessité, elle, est naturelle, elle est inhé­ rente à notre être et elle ne nous est dictée par nul autre que nous-mêmes 4• Notre liberté n'est donc pas amoindrie par la nécessité comme elle le serait par l'obligation.

En outre, le travail pennet à l'homme de faire l'expérience de sa liberté.

D'une part, lorsqu'il tra­ vaille, l'individu agit, s'engage, ce qui pour Sartre est l'expression la plus haute de la liberté 5 comme il l'expose dans «L'existentialisme est un huma­ nisme».

L'homme tente d'élargir son champ d'action, en travaillant, il tente de soumettre les limites qui s'opposent à sa libe1té.

Ces limites peu­ vent être d'ordre naturelle, physique ou sociale mais dans tous les cas, le travail donne à l'homme l'opportunité d'y être confronté et de les sou­ mettre.

Il peut repousser les limites de l'humanité entière par ses travaux comme c'est le cas lors des grandes découvertes scientifiques 6• 4.

Distinction bien faite entre les deux notions, et qui répond à la ques­ tion posée ci-dessus 5.

On joue un peu sur les mots 6.

Déjà évoqué 191. »

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