Devoir de Philosophie

- Sujet : « Est-on le mieux placé pour se connaître soi-même ? »

Publié le 19/08/2012

Extrait du document

   - « Est-on le mieux placé pour se connaître soi-même ? «. Ici « Est-on « fait allusion à l’être humain ou du moins ce qu’il en est. Or le fait d’être suffit-il à une bonne connaissance de soi ? Il existe en chacun de nous une combinaison allénique qui nous assure la spécificité de notre être, de notre « Moi «. Par ailleurs, « Est-on « représente l’être conscient de lui-même et des autres, soit l’être conscient d'exister. Cette conscience enveloppe une connaissance et un travail de réflexion : on est donc dans la capacité de prendre conscience de nos préjugés, ou des limites de notre caractère ou des a priori de notre base sociale et de la société qui en découle. Par la même occasion, il se peut alors que cette conscience m'attribue d’aussitôt un privilège : celui de me connaître mieux que personne quelque soit mon degré de connaissance sur le monde. Cependant de nombreuses expertises ont su nous éclairer et nous affirmer la preuve que la simple existence de notre être ne nous suffisait pas à nous connaître entièrement. En effet, se « connaître soi-même « est loin d'être évident car un nombre illimité de choses nous envahissent et contrôle nos manières de pensées et d’agir comme par exemple l’inconscient. De même que l’existence d'autrui apparaît être une condition de possibilité à la connaissance de soi.  Dans un tel contexte, est-il légitime de prétendre me connaître, alors que certains mécanismes au contraire, fond de moi un être étranger à moi-même ? Afin d’élucider cette interrogation, nous allons nous intéresser au rôle de la conscience dans la connaissance de soi, puis nous verrons ensuite qu’il est impossible pour l’homme d’avoir une connaissance complète sur lui-même, et enfin nous conclurons sur la nécessité d'autrui dans la connaissance de soi.

« La connaissance de soi est donc difficile à atteindre du fait de la présence du temps et des relations entre la conscience et l'inconscience.

De même que la présenced'autrui peut-être un impact à la connaissance de soi car il peut-être en mesure de mieux nous connaître que personne.

On peut donc se demander si l'Homme est-il le« mieux placé » pour savoir ce qu'il pense et ressent ? - L'interrogation « est-on le mieux placé » présume qu'il existe en dehors de nous, d'autre places, d'autres points de vue possibles pour parvenir à une totaleconnaissance de nous-mêmes.

Ainsi selon Merleau-Ponty, autrui peut connaître voir même découvrir certains aspects de ma personnalité que j'ignore encore.

En effet,il perçoit mon comportement, subît mes humeurs et mes états d'âmes.

Par exemple, il est le seul à apercevoir la joie, la colère, la tristesse ou bien même le deuil, surmon visage, dans mes expressions physiques...etc.

néanmoins il est fort probable qu'il puisse deviner le motif à ces sentiments.

Les autres, en tant que conscience, ont également un point de vue sur ce que nous sommes, sur ce que nous laissons paraitre car nous leur apparaissonsdans notre regard, notre comportement,nos paroles.

Autrui ne peut donc voir ma conscience mais l'apparence extérieure de mon être.

De ce fait, l'Homme peut être conduit à paraître, à jouer un rôle, unpersonnage comme le montre l'exemple du « garçon de café » chez Sartre, qui joue à être ce garçon de café car c'est ce que les autres attendent de lui.

Cependant, si jeconfonds l'être et le paraître, si je crois que ce personnage à l'usage d'autrui, c'est moi, alors je suis de mauvaise foi et je ne peux plus être moi-même.

Nous sommesdonc prêts à caricaturer notre image pour obtenir l'estime d'autrui sur notre propre personne.L'interrogation « est-on le mieux placé » suppose également, même s'il est très difficile de se connaître soi-même, que nous sommes d'une part le mieux placé pournous connaître nous-mêmes car nous nous connaissons mieux que personne.

En effet, nous sommes, avant tout, les seuls à connaître nos pensées : lorsque nouspensons, autrui ignore tout de ces pensées à moins de les lui faire partager.De plus, l'étranger qui ignore tout de nous jusqu'à notre nom, ne pourra jamais être mieux placé que nous pour savoir qui nous sommes.

Ici lorsque nous parlonsd'autrui, nous faisons référence à un membre de notre entourage qui soit susceptible de nous connaître.

Par conséquent, nous sommes donc le mieux placé pour nousconnaître dans la mesure où cette connaissance s'applique à un sujet précis et particulier: nous-mêmes.Nous pouvons donc en déduire que l'Homme est le mieux placé pour se connaître lui-même dans le sens ou il est le seul à connaître ses pensées, cependant autruipeut en revanche me connaître dans un aspect plus conventionnel. - Chacun d'entre nous est le seul à avoir un accès clair et immédiat à son intériorité.

Le cogito de Descartes : «je pense donc je suis » ou «je suis, j'existe », montreainsi que toute pensée est immédiatement conscience et connaissance de soi.

Elle est personnelle et intransmissible, autrement dit, même autrui ne peut y accéder.

Onest donc dans la mesure de se connaître soi-même car nous sommes conscients d'exister.

Il en va de même avec l'identité dont on nous a inculquée dés notre plus jeuneâge ; en effet elle va jouer un rôle direct dans la connaissance de soi dans le sens ou elle va nous apporter des informations qui nous sont personnelles.

Nous croyonstous en cette connaissance que nous avons de nous-mêmes, une connaissance rarement mise en doute en raison de ce sentiment d'invincibilité qui forge notre être.Cependant, plusieurs obstacles nous font douter de cette connaissance : tout d'abord il y a l'aspect temporel qui fait que nous changeons constamment, ou il est doncimpossible d'avoir une entière connaissance de soi-même car nous sommes tous en constante évolution de nous-mêmes ; ensuite vient la question de ce que nousappelons « ne pas vouloir regarder la vérité en face » ou notre conscience refoule certains aspects de la connaissance de notre personnalité, de notre caractère, par lebiais de l'amour-propre.

Enfin, il y a le problème de l'inconscient qui prend parfois le dessus sur la conscience dans certaines situations et donc qui nous empêched'avoir une bonne connaissance de nous-mêmes puisque dans ce cas nous sommes en quelque sorte un inconnu de nous-mêmes.

Pour répondre à l'interrogation "est-on le mieux placé", nous pouvons donc tout d'abord répondre qu'il n'y a pas meilleure place que nous dans la connaissance de nous-mêmes dans la mesure où cetteconnaissance s'applique à un sujet que nous connaissons très bien : nous-mêmes.

Cette interrogation suppose également qu'il y a d'autres places possibles, d'autrespoints de vue, pour accéder à la connaissance de nous-mêmes : ce sont les autres.Ici, « le mieux » ne désigne en aucun cas « le parfait ».

C'est pourquoi, on peut se demander s'il existe bel et bien un moyen qui nous permettrait d'apprendre à« mieux » nous connaître ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles