SUJET DE REFLEXION Parler est-ce renoncer à la violence ?
Publié le 17/05/2022
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SUJET DE REFLEXION
Parler est-ce renoncer à la violence ?
On dit souvent qu'une discussion franche permet d'aplanir les conflits et de les
dépasser.
La violence repose sur la volonté de soumettre quelqu’un, contre sa volonté par le
recours à la force.
C’est une suspension de la légalité.
L’enjeu est donc de clouer le bec à son
interlocuteur c’est à dire d’imposer sa domination.
Il existe plusieurs formes de violence,
psychologique, sexuelle, économique, verbale et physique.
Nous allons principalement nous
intéresser à la violence verbale ainsi qu’à la violence physique.
La violence verbale est une
forme de comportement abusif impliquant l'utilisation du langage.
C'est une forme d'insulte
qui peut survenir avec ou sans l'utilisation d'explétifs.
Bien que la communication orale ne
soit pas la seule forme commune, la violence verbale peut aussi bien être fait par écrit.
Et la
violence physique est un acte qui a pour intention ou conséquence de causer la douleur et
une blessure physique.
Si la parole est une alternative à la violence, il n'y a jamais loin de la
discussion à la dispute.
La discussion permet-elle d'éviter durablement la violence, ou bien
n'est-elle qu'une mise à l'écart provisoire de celle-ci, voire une manière plus insidieuse de
l'exercer ? Dans un premier temps, nous allons étudier les bienfaits de la parole sur la
violence, puis dans un second temps, nous allons comprendre l’enjeu de la parole sur la
violence.
La tentation de recourir à la violence est naturelle dans les situations de conflit.
User
de la force est une manière brutale mais efficace pour se débarrasser de l'autre lorsqu'il
constitue un obstacle.
La parole nous libère de nos émotions les plus sauvages.
Mettre des
mots sur les sentiments est un moyen d'apaiser leur violence, ce que savent bien les
écrivains.
Hegel dit, dans l'Esthétique, qu'en nommant les passions, on les extériorise et on
les objective : ainsi mises à distance, elles ne sont plus simplement éprouvées mais
analysées, ce qui conduit à leur dépassement.
Le manque de communication alimente les
conflits.
Une discussion franche apaise les tensions qui peuvent s'accumuler dans un couple,
dans une relation amicale ou sur le lieu de travail.
Discuter consiste à renouer un dialogue,
permet d'exprimer son point de vue, d'échanger.
Renoncer à la violence suppose qu'on ait
d'abord eu la tentation de l'utiliser : il s'agirait donc d'abandonner cette solution et de régler
nos conflits de façon plus civilisée.
Cela oppose l’esprit de domination à l’esprit du dialogue.
Si certaines discussions sont des combats, qui se terminent par la décision du plus fort, il
reste toujours possible qu’un responsable encourage une vraie discussion, faite d’opposition
et de convergence.
Cela suppose un certain nombre de préalables, à savoir l’honnêteté des
participants, des contraintes qui ne sont pas impérieuses, avec une marge de manœuvre
qu’il leur appartient de définir.
Parler ne signifie pas seulement faire usage de la parole ;
c’est aussi échanger et partager des idées dans la tentative de trouver un terrain d’entente.
Elle atténue de fait le conflit, cela ne signifie pas pour autant que toute forme de conflit.
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