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sujet de philo bac

Publié le 10/11/2012

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La sensibilité aux oeuvres d'art demande-t-elle à être éduquée ? Exemple de dissertation conforme à la méthode donnée en début d'année. INTRODUCTION 1 2 Répétez le sujet Précisez en quoi la question se pose 3 Trouvez et énoncez une contradiction dans le sujet 4 5 Reformulez la question à partir de la contradiction trouvée (problématique). Précisez les enjeux 6 Annonce du plan La sensibilité aux oeuvres d'art demande-telle à être éduquée ? C'est une question que peut se poser toute personne qui se destine à avoir un jour en enfant ou à s'occuper de ceux des autres. Faut-il emmener les enfants au musée quitte à les ennuyer ou les laisser au contraire se former le goût au grès de leurs propres plaisirs et découvertes ? D'un côté, on sait (même intuitivement) que les enfants qui ne vont pas au musée, auxquels on ne révèle pas les mystères et les beautés des oeuvres d'art risquent de demeurer incultes, étrangers à tout ce qui relève du beau. C'est sociologiquement une exclusion et humainement une perte irréparable. Ils seront, à vie peut-être, privés d'accès aux plus hautes sphères de la production humaine. D'un autre côté, à quoi bon emmener un enfant devant la Joconde, s'échiner à essayer de lui en révéler les beautés cachées alors que soi-même, secrètement, on est insensible à cette beauté que l'on nous a pourtant détaillée par le menu ? Le goût pour les hautes productions artistiques est-il culturel et transmissible ou bien naturel et irréductiblement attaché à la sensibilité de celui qui les apprécie (ou non) ? Outre les conclusions que chacun pourra tirer de cette réflexion pour l'éducation artistique des enfants, se pose ici la question de l'importance que l'on prête à l'art dans notre société. L'éducation ne se borne pas aux enfants et nous sommes tous concernés : Peut-on, d'une façon ou d'une autre, se former pour goûter davantage aux oeuvres ? Y a-t-il même une mission de service public d'éducation aux oeuvres d'art s ou celle-ci relève-t-elle de la sphère privée, des goûts et des choix de chacun ? Dans un premier temps, nous nous demanderons ce qu'est une « demande « d'éducation. Le mot fait partie du sujet mais est en fait mystér...

« (valides !), des exemples historiques ou en imagination, des questions oratoires, en montrant l’absurdité de l’antithèse, etc.

(Pour trouver l’inspiration, il est parfois commode d’imaginer un personne ayant un profil psychologique e t même physique qui le prédispose à soutenir cette mini -thèse. L’homme n ’est pas un être naturel mais culturel.

Ce qu ’il est, il ne l ’est pas en fonction de sa seule nature (de ses gènes par exemple), mais en fonction de tout l’héritage culturel qu ’il reçoit.

L ’art ne fait pas exception, bien au contraire, puisqu ’on sait qu ’il est éminemment culturel.

Bacon en effet disait que l ’art, c ’est « l’homme ajouté à la nature ».

Il faut ajouter l’éducation à ce que nous sommes natur ellement , il faut cu ltiver et se cultiver .

Bien sûr la culture ne se fait pas dans le vide, il faut un terreau favorable.

Mais le parallèle avec la culture des champs reste valide.

Ce n ’est pas parce qu ’on ne cultive pas qu ’il n ’y aura pas de blé, mais si on ne cultive pas, on peut être sûrs qu ’il n ’y en aura pas beaucoup.

Il faut aider la nature.

Pour le champ, il faut apporter de l’eau, combattre les mauvaises herbes.

Pour l ’art, il faut confronter les enfants comme les adultes au maxi mum de productions artistiques, les guider et les confirmer dans leur choix.

Quand leur esprit se perdra dans des œuvres de basse qualité, on leur en montrera toute la fausseté comme on arrache une mauvaise herbe. Dire que « la sensibilité aux œuvre s d’art » ne dema nde pas à être éduquée pourrait bien être le refuge et le prét exte de l ’ignorance et de la paresse.

Les gens incultes ne croient pas en la culture.

Si je manque de goût, j ’ai plus tôt fai t de dénoncer le bon goût que de me cultiver.

On peut ne pas aimer Picasso, mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer de le comprendre.

L’éducation artistique semble élitiste, mais comment expliquer que des parents puissent renoncer pour leurs enfants à ce qu ’il y a de mieux ? Comment expliquer que nous même ne passions pas davantage de temps à former notre goût ? Il se peut que le véritabl e privilège de la culture esthétique soit de savoir que l ’on peut l’éd uquer. Si les parents n ’ont pas eux -même s reçus l ’éducation nécessaire pour développer la sensibilité artistique de leurs enf ants, on peut attendre de la société qu ’elle fasse des efforts pour pallier ce manque.

N ’est -ce pas le rôle historique du ministère de la culture et même de l ’école ? Si dans un milieu défavorisé j ’admet s que la sensibilité aux œuvres d’art ne s’éduque pas mais qu ’elle est naturelle, alors je vais avoir « naturellement » toute une frange de la population exclue de cette dimension humaine.

Les privilégiés de la culture n ’ont pas besoin de défendre leurs privilèges si les « exclus de la culture » décident qu ’ils sont dès la naissance programmés pour ne pas être sensible à « cet autre monde ».

Bien sur, il y a des cultures populaires, des m ouvements artistiques populaires qui reposent sur la spontanéité et le goût naturel (le pop art en est l ’illustration) mais est -ce suffisant pour nous amener à revenir sur ce qui précède ? Autant soutenir que le menu geant de Mac Donald est comparable à celui des plus grandes tables parisiennes.

Tous les enfants ou presque sont au départ ravis de manger des hamburgers .

Ensuite, avec l ’éducation les goût s divergent.

Ceux qui n ’ont pas d’éducation ne quitteront jamais la table de M ac Don ald : après tout, les goût s et les couleurs ne se discut ent pas … mais c ’est s urtout vrai pour ceux qui manque nt de goût. On sait que très souvent , c’est l’exclusion économique qui s ’accompagne d ’un manque de culture.

Mais si un musée est gratuit, pourquoi n ’y pas amener ses enfants ? La mission d ’un Etat démocratique n ’est -elle pas de donner sa chance à tous e t donc de favoriser l’éducation, éducation artistique comprise , pour tous ? On sait qu ’il y a des milieux sociaux où l ’on n ’a pas l ’habitude du musée, où les parents ne se sentent pas à l ’aise pour expliquer à leurs enfants ce q ui se passe, ce qui est bon et mauvais et pourquoi ; mais il y a toujours la possibilité d ’avoir un guide comme il y a possibilité ou non d ’avoir des musées, des sorties scolaires, etc .

Cette possibilité est aussi un choix politique et un choix de société.. »

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