sujet de dissertation philo: la science nous dévoile elle le réel ?

« En théorie, la science, du latin « scientia » (la connaissance), désigne la connaissance objective, méthodique et rigoureuse du réel, c’est-à-dire de ce qui existe en dehors et indépendamment de nous.

Ayant une grande considération de l’opinion publique, il suffit d’utiliser l’argument d’autorité « c’est scientifiquement prouvé » afin de clore une discussion et donner raison à celui qui la prononce.

Mais devons-nous avoir une confiance absolue en la science ? Peut-elle répondre à toutes nos questions ? Héraclite dit que « la nature a tendance à se cacher », le rôle de la science serait-il de nous la dévoiler ? Nous pouvons alors nous demander si la réalité scientifique nous donne-t-elle accès au réel ? Dans un premier temps, nous verrons que la science n’est pas réaliste puis verrons qu’elle peut-être cependant vraie. Premièrement, certaines sciences n’ont pas pour but de décrire le réel, c’est le cas des sciences formelles, c’est à dire les mathématiques ou encore la logique.

En effet, les mathématiques se servent d’axiomes c’està-dire de propositions considérées comme évidente et n’ayant pas besoin d’être démontrée, elles visent ainsi la cohérence et donc la validité.

Par exemple, prenons la problématique des nombres négatifs qui font partis intégrante des maths : dans la réalité, il n’existe que du positif.

Afin de les concevoir, il faut se débarrasser d’une vision réaliste et quantitative des nombres.

De plus, la science ne peut dévoiler la réalité, seulement réfuter l’erreur, c’est ce que nous insinue Karl Popper lorsqu’il dit « je n’exige de la science aucunes certitudes définitives » c’est à dire qu’on peut prouver qu’une théorie est fausse mais pas que c’est une doctrine ferme.

C’est le cas de la médecine qui n’a découvert la circulation sanguine qu’au XVIIème siècle ou encore d’Einstein qui a d’abord conçu un modèle statique de l’univers.

La science est donc cependant un parcours interrompu vers le progrès du savoir mais également du vice notamment lorsque la science, innocente car comme dirait Heidegger « elle ne pense pas », est utilisée à des fins mortelles.

Enfin, les sciences humaines sont parfois non-objectives et relèvent « d’intérêts », ou de « préjugés ».

C’est ce que nous dit Rousseau dans l’Emile, l’historien est subjectif car il ne peut adopter le point de vu d’un observateur universel.

Il subit des influences dues au contexte historique dans lequel il est.

Les « faits historiques » sont ainsi variables en fonction de qui nous les relate et de comment nous-même percevons les choses.

Ainsi, cette science humaine ne nous révèlerait pas le réel mais une technique pour mettre en doute des hypothèses. Cependant, la science peut être vraie.

Rappelons-nous qu’avant d’être caractérisé par des.... »