suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience?
Publié le 01/12/2012
Extrait du document
«
que l’Homme peut agir de façon immorale et donc ignorer cette morale intérieure il ne peut
éviter d’être rappelé à celle-ci, il ne peut s’en dissocier totalement.
L’Homme peut
volontairement oublier sa conscience à travers la débauche mais il ne peut jamais s’affranchir de
toute conscience morale.
L’Homme est donc responsable de ses actions, morales ou immorales.
Cette idée rappelle l’histoire de l’œil de Caïn.
En effet après avoir assassiné son frère, Caïn ne
peut échapper à sa conscience et à sa culpabilité.
Sa morale le poursuit malgré ses efforts pour
l’ignorer.
Dans le Protagoras Socrate affirme que « tous ceux qui font des actions honteuses et
mauvaises les font involontairement ».
Selon lui personne ne désire le mal, les actions immorales
sont selon lui conséquences d’un défaut de connaissance.
Il faut donc pardonner aux ignorants
leurs fautes, ne pas les condamner, car ils ne sont pas responsables de leurs maladresses, ils sont
victimes de leur ignorance.
Contrairement à la morale présentée par les philosophes comme Kant
et Saint Augustin qui, elle, est déontologique (connue de toute, qui s’applique à tous), la morale
présentée par Socrate est intellectualiste, donc réservée aux détenteurs de la sagesse, aux
philosophes.
Nietzsche est le premier à donner une grande importance à l’inconscient, ce qui pour lui est
premier, n'est plus la conscience ou la pensée mais c'est le travail inconscient du corps.
La
conscience devient un simple instrument manipulé par des forces en nous.
Le « je » n’est qu’une
marionnette contrôlée par les instincts.
Cette idée d’inconscient est développée, précisée, avec Freud au XIXe siècle.
L’inconscient
cache la véritable nature de l’Homme, ses pulsions, qui le poussent réellement à agir.
L’Homme
cache une nature violente.
L’hystérie est la première forme de révélation de cet inconscient dans
les actions du sujet.
Freud ne tient pas le malade responsable de ses actions.
En effet celles-ci
sont dues à des souvenirs oubliés et à l’emprise de l’inconscient, composé par les désirs et les
peurs refoulés.
Dans le cas de Anna O.
étudié par Freud, elle ne peut pas être tenue responsable
de sa peur de boire de l’eau, même si celle-ci n’est en rien due à une conditions physique.
C’est
bien ce souvenir refoulé de sa gouvernante donnant de l’eau à son chien avec un vers d'eau.
L’inconscient agit alors comme véritable double du sujet.
Cet inconscient n’est pas seulement
présent chez les patients hystériques mais chez tous les Hommes.
Il pousse le Sujet à agir selon
des principes inconscients, des pulsions, qui peuvent être révélées par les rêves ou les lapsus.
L’Homme est donc ici considéré comme étant réellement un être dangereux, dont les
pensées inconscientes sont celles d’un violeur et d’un tueur.
Mais alors comment juger les
individus s’étant laissés emportés par cet inconscient destructeur? Sont-ils réellement
responsables ou sont-ils des victimes de l’inconscient? Selon Freud oui, en effet l'inconscient
n'implique pas selon lui l'irresponsabilité.
Une force primitive qui pousse le sujet à agir contre sa.
»
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