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Suis-je l'auteur de mon existence ?

Publié le 27/02/2008

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    L?idée d?un inconscient accorde donc l?existence à une fonction psychique positive et efficace susceptible de déterminer la volonté tout autant voire plus que ne le fait la             conscience, semble donc ruiner l?idée même de sujet comme substance pensante,           puisque je suis susceptible d?être déterminé à penser par mon inconscient, contre       lequel je ne peux rien. L?inconscient contredit alors également l?idée de liberté comme             responsabilité, au sens où, ne décidant pas par un acte conscient et volontaire de dire       telle ou telle phrase ou d?agir de telle ou telle façon, comment alors me rendre   responsable de cette action ou de cette parole ? Le sujet, bien loin d?être auteur de son       existence, de son identité, est bien plutôt mu par quelque chose qu?il ne choisit pas et dont il ne connaît, dans la mesure où il n?en a pas conscience. ▪   L?homme ne serait donc pas libre dans ses choix et ses actes, et bien plus, il serait       déterminé à les faire. La liberté, qui semble être la condition de possibilité requise    pour faire du sujet l?auteur de son existence, apparaît alors être une pure illusion que le            sujet forge pour donner une explication à son existence, et qui reflète son ignorance.       Dès lors, nos actes, dont nous avons le sentiment qu?ils sont l?effet d?une volonté libre,            semblent être le résultat d?une multitude de causes dont nous ignorons l?existence. Là         où nous croyons être libres et donc auteurs de notre existence, nous sommes en réalité     déterminés et c?est pourquoi Spinoza dit dans son Ethique (première partie) que la         liberté est l?autre nom de l?ignorance dans laquelle nous nous trouvons des causes qui nous déterminent à agir. Aussi, dans la première partie, proposition 29, Spinoza écrit- il : « il n?est rien donné de contingent dans la nature, mais tout y est déterminé par la      nécessité de la nature divine à exister et à produire quelque effet d?une certaine       manière ». L?homme, loin d?être l?auteur de son existence, est pour Spinoza semblable            à une pierre qui ne saurait trouver en elle-même le principe de son mouvement.           L?homme n?agit que sous l?effet de causes extérieures qu?il ignore telles que les    passions, les désirs?,mais il s?impute (se dit responsable et auteur de son existence)   tout naturellement l?initiative de ses actions qu?il qualifie de libre.

« forme d'une liberté et d'une responsabilité. ▪ Dans les Méditations métaphysiques, Descartes, ne met en lumière qu'une seule certitude, une fois la méthode du doute appliquée,l'existence du moi.

La certitude 1 ère et immédiate du sujet est le je suis, j'existe, et plus particulièrement le fameux « je pense donc jesuis ».

La conscience est donc la connaissance immédiate par le sujet deson existence.

Autrement dit, selon Descartes, la conscience est cetopérateur intuitif qui rapporte toutes les activités du sujet à un uniquemoi qui en est l'auteur.

L'existence est donc ce qui est d'embléerapporté au sujet comme ce qui en découle, le sujet étant l'auteurde son existence.▪ Existe donc une liberté subjective, qui est le mode immédiat par lequella conscience se rapporte à ses actes et cette conscience, parce qu'ellepasse par une liberté, semble être conscience d'un pouvoirindéterminé de vouloir.

Je serais donc l'auteur de mon existence, nonseulement parce que je possède une conscience, mais parce que je suis essentiellement libre et que je possède une volonté qui fait que jeme rends responsable de toutes mes actions.

Cependant, cette conscience immédiate de mon existence et de monpouvoir d'en être l'auteur n'est-elle pas un pur sentiment sans raison, une pure fiction qui est pour moi une source d'illusion ? En effet, cette conscience qui me rendrait auteur de mespensées, de mes volontés, de mes actions, donc de mon existence est-elle toujours à l'œuvre ou ne suis-je pasplutôt sans cesse déterminé à agir et exister par des forces que je ne contrôle pas et dont je n'ai pas conscience ? II) Inconscient et déterminisme, des forces maîtresses de mon existence et que je ne contrôle pas : l'illusion de la liberté de l'homme. ▪ L'existence d'un inconscient psychique vient remettre en cause la thèse selon laquelle la conscience seraittoujours à l'œuvre dans le sujet, le rendant maître et auteur de son existence.

L'inconscient est alors le signequ'existe quelque chose qui échappe à la maîtrise du sujet, se dernier n'étant alors plus l'auteur de sonexistence mais au contraire, étant soumis à des puissances qui l'assujettissent.

Freud a théorisé l'inconscient et montre que certains faits semblent attester quelque chose échappe à la maîtrise du sujet : leslapsus par exemple, ou glissement de la langue, attestent que le sujet n'est pas entièrement maître de cequ'il dit, ni de ce qu'il pense.

De la pensée échappe à la raison et cela marquerait une partie obscure dansl'homme.

L'homme est alors déchu de son statut apparent et premier d'auteur de son existence puisqu'il est soumis jusque dans ses pensées à des choses sur lesquelles il n'a aucune maîtrise.

L'idée d'un inconscientaccorde donc l'existence à une fonction psychique positive et efficace susceptible de déterminer la volonté toutautant voire plus que ne le fait la conscience, semble donc ruiner l'idée même de sujet commesubstance pensante, puisque je suis susceptible d'être déterminé à penser par mon inconscient, contre lequel je ne peux rien.

L'inconscient contredit alors également l'idée de liberté comme responsabilité, au sens où, ne décidant pas par un acte conscient et volontaire de dire telle ou telle phraseou d'agir de telle ou telle façon, comment alors me rendre responsable de cette action ou de cette parole ? Lesujet, bien loin d'être auteur de son existence, de son identité, est bien plutôt mu par quelque chose qu'il nechoisit pas et dont il ne connaît, dans la mesure où il n'en a pas conscience.▪ L'homme ne serait donc pas libre dans ses choix et ses actes, et bien plus, il serait déterminé à les faire.La liberté, qui semble être la condition de possibilité requise pour faire du sujet l'auteur de son existence,apparaît alors être une pure illusion que le sujet forge pour donner une explication à son existence, etqui reflète son ignorance.

Dès lors, nos actes, dont nous avons le sentiment qu'ils sont l'effet d'une volontélibre, semblent être le résultat d'une multitude de causes dont nous ignorons l'existence.

Là oùnous croyons être libres et donc auteurs de notre existence, nous sommes en réalité déterminés et c'estpourquoi Spinoza dit dans son Ethique (première partie) que la liberté est l'autre nom de l'ignorance dans laquelle nous nous trouvons des causes qui nous déterminent à agir.

Aussi, dans la première partie, proposition29, Spinoza écrit- il : « il n'est rien donné de contingent dans la nature, mais tout y est déterminé par la nécessité de la nature divine à exister et à produire quelque effet d'une certaine manière ».

L'homme, loind'être l'auteur de son existence, est pour Spinoza semblable à une pierre qui ne saurait trouver en elle-même le principe de son mouvement.

L'homme n'agit que sous l'effet de causes extérieures qu'il ignoretelles que les passions, les désirs…,mais il s'impute (se dit responsable et auteur de son existence) toutnaturellement l'initiative de ses actions qu'il qualifie de libre.

La liberté dont les hommes croient qu'elle lespousse à agir, est en réalité une pseudo-liberté puisque tout est régi par le déterminisme selon Spinoza.

Touteexistence est donc le fruit de causes extérieures et se penser auteur de son existence relève alors d'uneillusion de la conscience, dite des décrets libres de l'âme et selon laquelle je suis l'auteur de toutes mes. »

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