Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?
Publié le 22/01/2012
Extrait du document


«
Plan détaillé : I.
Qu'est-ce qui peut me faire soupçonner que je ne suis ce que je pense être ? Descartes précise que la conscience est transparente à elle-même.
Il ne peut pas y avoir de pensée qui échappe ànotre conscience, et si il y a des pensées qui nous échappent, c'est qu'elles nous sont étrangères.
Elles neproviennent pas de nous.D'autre part nous sommes libres d'être ce que nous voulons être ; Notre être est un projet soumis à notre volonté ;Mais Freud fit remarquer que cette théorie ne suffit pas à expliquer tous nos comportements.
Il faut introduirel'hypothèse qu'il existe un inconscient qui est une dimension de notre être dont nous n'avons pas conscience.
II.
Qui puis-je être si je ne suis pas celui que je pense être ? Je suis victime d'illusions, et elles peuvent se construire autour de trois structures différentes : Soit je suis un être déterminé par ses conditions de vie matérielles, et dont la conscience ne peut être que le refletinversé et idéalisée, un peu comme toute idée, épiphénomène de la réalité.
Je suis victime d'une idéologie de classe.C'est la théorie marxiste.Soit je sui un être qui se voile la réalité de son existence, et qui construit des illusions pour oublier l'absurdité, lenon-sens de son existence ; l'illusion est une volonté de donner une consistance à un être dont la seule finalité estde se reproduire puis de mourir ; Nietzsche expliquait très bien que l'homme nie la pauvreté de son existence, en seconstruisant une personnalité différente.Ou bien je suis un être inaccessible, que je ne peux pas connaître, et ma conscience ne possède qu'uneconnaissance superficielle de ce que je suis.
Je suis totalement étranger à moi-même, l'être ne pouvant être saisipar des apparences.
Mais cette dernière piste frise l'absurde.
III - Si au contraire je suis ce que je pense être, cela implique : A - Soit qu'un Être supérieur m'assure l'exactitude des informations fournies par ma conscience ; Mais cela implique,comme dans la théorie cartésienne, de croire en Dieu, comme un Être si bon qu'il ne peut vouloir me tromper ; B -Soit que les échanges avec les autres suffisent pour que je prenne conscience de ce que je suis, mais cela impliqueune réelle communication, et Sartre nous apprend que la conscience est toujours solitaire.
Le regard de l'autre n'agitque comme un catalyseur.C - Soit que je suis tel que ma conscience me construit.
Dans ce cas, je ne suis à la base rien, qu'un néant d'être,et en suivant la théorie de Sartre je ne suis que ce que je veux être.
Conclusion : La problématique reste que je ne peux atteindre mon être que par ma propre conscience.
Don je ne peux pascomprendre que je ne suis pas cet être dont j'ai conscience, autrement qu'à travers une analyse spéculative etabstraire, comme celles de Marx ou de Nietzsche.
Ce sont des philosophes du soupçon, car ils nous soupçonnent dene pas être ce que nous croyons être.
Mais dans ce cas ma présence au monde est incompréhensible et je deviensinquiet ; je me méfie, je doute, je remets en cause, et l'idée du sujet, comme l'analysera Freud, est abandonnée.Cette philosophie du soupçon mène au scepticisme, et pour y échapper, je dois rechercher ce qui peut m'assurerl'exactitude de ma conscience.
Si ce n'est ni un hypothétique Dieu, ni les autres dont j'interprète le regard, celaveut dire que je me constitue au fur et à mesure que ma conscience se développe.
Dans ce cas je suis d'abord unnéant d'être comme le précisait Sartre, et je construit autour d'un projet d'être.
Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-16922.html?mail=ok.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La conscience de soi rend-elle libre ? (Corrigé) Problématisation
- Commentaire Texte Bergson L'évolution créatrice, l'élan vital et la conscience
- expose sur la conscience
- La conscience de soi suppose-t-elle autrui ?
- LA CONSCIENCE (résumé)