« Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?
Publié le 15/12/2021
Extrait du document


«
a son sup port en une intériorité objective, pour enfin se sursemer en se comprenant comme perspective
subjective produite par une extériorité objective.
Pour qu’une telle réflexion ait un tant soit peu d’intérêt, elle appelle à des fondements qui soient solid es.
Pour
que ce problème fasse sens, encore faut -il qu’il existe, et puisqu’il porte sur notre être intime et sa
connaissance, encore faut -il que nous existions.
Pour bien commencer le développement de notre réflexion, il
faut donc solidement se prouver à nous -même notre existence.
Difficile est la réelle certitude en notre monde,
dont le continuel changement semble compliquer la connaissance stable que nous puissions avoir de celui -ci.
Mais heureusement pour notre propos, il s’avère que de telles réflexion s, un philosophe se les a déjà faites
dans un de ses ouvrages.
René Descartes, dans les deux premières de ses Méditations
Métaphysiques , reconnait justement le caractère douteux de nos connaissances et s’enquiert d’en trouver une
qui soit absolument certa ine.
Notre souci actuellement fasse à la connaissance que nous cherchons est de
savoir comment y accéder, et il se trouve justement que Descartes nous propose une méthode qui revient à
une forme exagérée, hyperbolique, du doute.
Tout ce qui semble sujet au doute, il le tient -dans le cadre de sa
réflexion - comme faux.
Et s’il en vient à rejeter toutes ses connaissances, qui pourraient très provenir d’un
long rêve dont il ne se rend pas compte que c’en est un (comme dans tous les rêves que nous faisons), il semble
cependant plus difficile de rejeter des informations comme celle que lui fournit le calcul mathématique qui
reste aussi vrai dans ses rêves que dans la réalité.
Et cependant, il ne lui est pas inconcevable qu’un mauvais
génie lui fasse croire que 2 et 2 font 4, alors qu’il n’en est rien, et que celui -ci lui fasse penser toute une sorte
de choses qui sont en fait fausses.
Cependant, il est bien certain que ce soit lui qui pense, car il voit bien qu’il
n’existe pas de pensées sans que celui qui les pen se existe pour les penser, et donc que par conséquent, même
si tout ce qu’il pense et faux et que tout ce en quoi il croit n’existe pas, lui existe véritablement ; car il faut
qu’il existe pour que ce génie puisse le tromper.
Il nous offre donc une informa tion capitale, c’est que nous
existons effectivement, et c’est par la réflexion subjective qu’il a su nous le prouver.
Mais il va ensuite plus
loin en disant qu’il faut que sa conscience existe pour penser, et ce que son raisonnement lui montre c’est que
ce qu’il est n’est pas véritablement un corps mais une certaine chose pensante.
Un chose qui, hors de l’étendue,
passe connaître son objet sans y toucher.
Et cette forme de conscience que dégage Descartes n'est pas du tout
évidente, elle est justement le fr uit d'un travail et d'une méthode très particulière.
Cette idée ne nous est pas tout à fait intuitive, parce que cela signifierait que nous sommes fondamentalement
une chose pensante à part du monde dans lequel nous semblons évoluer tous les jours.
Il s’ avère que d’une
certaine manière, un autre philosophe lui a répondu bien plus tard, Jean -Paul Sartre, et va nous permettre de
continuer à avancer dans notre connaissance de nous -même.
Car ce que Sartre nous dit dans son ouvrage
L’Être et le Néant , c’est qu e nous sommes effectivement une conscience, mais qu’elle n’est pas une chose
pensante et que nous ne sommes pas non plus un objet dénué de réflexion : une pierre, par exemple, est un
objet qui ne se définit par rien que ce qu’elle est, c’est une pure exist ence en -soi et rien d’autre.
Tout sens ou
toute utilité qu’aurait cette pierre est une utilité par rapport à une réalité pour -soi.
Le pour -soi, justement, est.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La conscience de soi rend-elle libre ? (Corrigé) Problématisation
- Commentaire Texte Bergson L'évolution créatrice, l'élan vital et la conscience
- expose sur la conscience
- La conscience de soi suppose-t-elle autrui ?
- LA CONSCIENCE (résumé)