SPINOZA: La liberté comme puissance d'exister
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
c'est-à-dire un bien qui soit à la fois spécifique et réel : seule, par conséquent, elle peut mener le désir à la plushaute joie, qui est de puissance, d'indépendance et de sérénité.
La liberté n'est rien d'autre.
Cette joie et cetteliberté découlent, de la connaissance de l'unité de la Nature, ou Dieu.
Chacun fait ou désire selon ce qu'il juge bonou mauvais pour lui ; la conduite humaine ne devra pas rompre avec ce lien nécessaire entre conatus individuel, loide ma nature propre, recherche de ce qui m'est utile et augmentation de ma puissance d'agir, sanctionné parl'affect de joie.
L'homme ne se comprend que comme un être de désir, qui ne peut que choisir ce qui lui semble lemieux pour lui.
Aussi, l'homme agit toujours puisqu'il vit, et ne peut vouloir de manière intentionnel le mal ou lemauvais car l'homme veut toujours accroître sa puissance d'exister.
Conclusion.
La liberté n'est que perfection, car tout degré de connaissance moindre n'est que baisse du pouvoir d'exister,tristesse aussi le bien suprême pour Spinoza est la liberté, c'est-à-dire à la fois la jouissance et la réflexion quandelles prennent leur source en elles-mêmes.
Mais le spinozisme, libérant l'homme de l'angoisse et du mal, ne prône passeulement une joie concrète et sensible, une générosité amicale, une politique démocratique et une liberté totaled'expression
QUESTIONS
1.
En quoi cette conception de la liberté est-elle contraire à l'opinion commune?
2.
Quelles raisons peuvent justifier les affirmations de Spinoza ?
3.
Pensez-vous que l'homme qui « choisit le pire » ne soit jamais libre ?
RÉPONSES
Propositions pour orienter vos réponses
1.
Pour l'opinion commune, qui dit lois dit contraintes.
Elle considère qu'est libre celui qui agit sans contraintes.
Spinoza affirme le contraire : est libre celui qui se soumet aux lois.
Mais il précise : aux lois naturelles, « aux lois dela nature humaine ».
2.
Pour Spinoza, le préjugé fondamental, celui dont découlent tous les autres, est justement cette croyance en uneliberté absolue.
L'homme se croit « un empire dans un empire » alors qu'il est partie de Nature, sou-
mis à elle.
Obéir à la Nature (Deus sive Natura) c'est obéir à la nécessité qui règne.
Voilà la seule véritable liberté.Plus l'homme se soumettra à cette nécessité, plus il fera acte de raison, ayant compris alors le véritable sens detoutes choses.
3.
Nous sommes obscurs à nous-mêmes.
Que ce soit par ignorance, passion, etc.
l'homme qui choisit le pire n'estpas libre : qui choisirait librement, volontairement, d'être malheureux? L'acte gratuit (cf.
Gide) n'existe pas..
»
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