spinoza
Publié le 03/11/2012
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«
Le désir pour Spinoza est une puissance d’affirmation de soi. Le d ésir est source de toute évaluation,
la mise en relief du monde
à partir des valeurs qu’il produit. Nous ne d ésirons pas une chose parce
que nous la jugeons bonne. C’est au contraire parce que nous la d
ésirons que nous la jugeons bonne.
Telle est la th
èse que l’on doit tirer de Ethique , Troisi ème partie proposition 6.
Selon Spinoza le d
ésir exprime le conatus c’est àdire l’effort pour pers évérer dans l’ être, qui d éfinit
l’essence de toute chose : ce que toute chose doit r
éaliser afin de s’accomplir.
Or, le conatus n’est
pas spontan
ément rationnel, il peut ali éner ( égarer) l’homme dans des repr ésentations dilettantes et
illusoires qui expriment certes le conatus mais mutil
é et r éduit en puissance.
Un « D
ésir par lequel un individu s’efforce de se conserver en vertu du seul commandement de la
Raison » Ethique , livre 4, proposition 59, scolie) engendre la joie. Ce
à quoi nous enjoint Spinoza de
faire est de r
éaliser notre nature, de l’accomplir au plus haut sens du terme.
Mais cela ne peut
s’effectuer que si nous pers
évérons dans notre être et que nous accomplissons le d ésir de puissance
comme expression de la vie m
ême. Tous les d ésirs ne sont pas pour autant signe de notre puissance
d’agir. Seuls les d
ésirs dont nous sommes causes ad équates m ènent à la vertu et donc au bonheur.
Or, constate Spinoza, les hommes ne r
épondent pas à cet id éal de sagesse. Pour autant Spinoza ne
d
étruit pas toute possibilit é pour l’homme du commun d’atteindre la sagesse, il sera contraint à être
libre et sage. La loi a en effet pour r
ôle de contraindre les hommes à la vertu, en suscitant de leur part
la crainte.
D’o
ù la n écessit é d’un Etat suffisamment fort pour contraindre les hommes à la vertu et
donc plus paradoxalement
à la libert é.
Nous verrons en premier lieu, le d
écalage entre ce que les hommes sont et ce qu’ils devraient être
pour
être libres. (De : « Si les hommes étaient ainsi dispos és..
» à « …ce qui est vraiment utile »)
Ensuite, nous
étudierons en quoi le recours à la loi est n écessaire pour contraindre les hommes à la
vertu et
à la libert é.
(De : « Mais tout autre est la disposition de la nature humaine » à « l’app étit du
plaisir et des passions sans frein »).
»
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