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spinoza

Publié le 03/11/2012

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spinoza
 Dans un premier temps Spinoza s'oppose (« n'est pas «) à une conception simplement autoritaire ou disciplinaire de l' État. S'il s'agissait simplement d'assurer la rationalité de l'État on pourrait très bien affirmer que la fin est atteinte dès lors que les citoyens seraient soit livrés à eux-même et à leur liberté naturelle.  S'il s'agissait simplement d'assurer l'ordre social on pourrait affirmer que le but est atteint dès lors que les citoyens seraient totalement soumis à la contrainte. Or Spinoza refuse autant la délégation de la rationalité que la soumission aveugle à l'autorité. Ce faisant il répond aux défenseurs du droit naturel tenté de légitimer la toute puissance de l'irrationalité (Calliclès dans le Gorgias de Platon par exemple) et en même temps il récuse l'autoritarisme qui prétendrait nier ce même droit naturel au nom d'une rationalité supérieure (droit divin par exemple).             Au contraire il affirme que l'institution de l'État vise non seulement la paix sociale, mais aussi la paix individuelle entre les puissances contradictoires, et enfin l'exercice de la raison.             Spinoza en conclut que la fin de l'État est la liberté. Ici il faut rappeler dans le détail que la liberté Spinoziste n'est pas le libre-arbitre cartésien.               &nb...
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« Le désir pour Spinoza est une puissance d’affirmation de soi. Le d ésir est source de toute  évaluation,   la mise en  relief  du monde  à partir des  valeurs qu’il  produit. Nous  ne d ésirons pas une chose  parce   que nous la jugeons bonne. C’est au contraire parce que nous la d ésirons que nous la jugeons bonne.

  Telle est la th èse que l’on doit tirer de Ethique , Troisi ème partie proposition 6. Selon   Spinoza   le   d ésir   exprime   le   conatus   c’est­ à­dire   l’effort   pour   pers évérer   dans   l’ être,   qui   d éfinit   l’essence   de   toute   chose   :   ce   que   toute   chose   doit   r éaliser   afin   de   s’accomplir.

  Or,   le   conatus     n’est   pas  spontan ément   rationnel,   il  peut   ali éner  ( égarer)  l’homme   dans  des  repr ésentations  dilettantes  et   illusoires qui expriment certes le conatus   mais mutil é et r éduit en puissance. Un   «   D ésir   par   lequel   un   individu   s’efforce   de   se   conserver   en   vertu   du   seul   commandement   de   la   Raison  » Ethique , livre  4, proposition 59, scolie)  engendre la joie. Ce  à quoi  nous enjoint  Spinoza de   faire   est   de   r éaliser   notre   nature,   de   l’accomplir   au   plus   haut   sens   du   terme.

  Mais   cela   ne   peut   s’effectuer que si nous pers évérons dans notre  être et que nous accomplissons le d ésir de puissance   comme expression de la vie m ême. Tous les d ésirs ne sont pas pour autant signe de notre puissance   d’agir. Seuls les d ésirs dont nous sommes causes ad équates    m ènent  à la vertu et donc au bonheur. Or, constate Spinoza, les hommes ne r épondent pas  à cet id éal de sagesse. Pour autant Spinoza ne   d étruit   pas  toute   possibilit é  pour  l’homme   du   commun   d’atteindre   la   sagesse,   il   sera   contraint   à être   libre et sage. La loi a en effet pour r ôle de contraindre les hommes  à la vertu, en suscitant de leur part   la   crainte.

  D’o ù  la   n écessit é  d’un   Etat   suffisamment   fort   pour   contraindre   les   hommes   à  la   vertu   et   donc plus paradoxalement  à la libert é. Nous   verrons   en   premier   lieu,   le   d écalage   entre   ce   que   les  hommes   sont   et   ce   qu’ils   devraient   être   pour  être libres. (De   : «   Si les hommes  étaient ainsi dispos és..

  »  à «   …ce qui est vraiment utile   ») Ensuite, nous  étudierons en quoi le recours  à la loi est n écessaire pour contraindre les hommes  à la   vertu  et  à  la  libert é.

 (De   :  «   Mais  tout  autre  est   la   disposition  de  la   nature   humaine   »  à  «   l’app étit  du   plaisir et des passions sans frein   »). »

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