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Sommes-nous tous des assassins ?

Publié le 02/07/2012

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Ce n'est pas une raison pour les approuver, ni pour se résigner à cette évidence, à cette solution de renoncement : il y a des voies hors du machiavélisme pour faire triompher la justice et sur ce point la critique faite par Jean-Jacques Rousseau de Machiavel, continue à porter : « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. «

« Cette intuition remonte à nos premières années : toute morale repose sur le sentiment du juste et de l'injuste, du bien et du mal, du droit et du devoir qui s'impose à l'homme.

Mais si rien n'est jamais ressenti comme totalement juste (et tout particulièrement les classements, les sélections, les choix) l'impres­ sion de l'injustice la plus criante va se faire sentir dans le cas du « partage ».

Nous avons tous eu, à un moment ou à un autre, l'occasion de souffrir d'une injustice flagrante : ainsi par exemple, Madeleine Madaule cite le cas suivant : « Quelqu'un nous a donné une part plus petite qu'aux autres dans un goûter.

Notre gourmandise a souffert.

Mais plus profondément, quelque chose s'est soulevé en nous : la révolte.

Il faut bien le dire, si nous n'avions pas été lésés, notre sens de la justice eût peut-être continué à dormir.

Mais notre intérêt menacé, nous nous sommes éveillés.

Nous avons dit : « C'est injuste ...

» et si nous avions eu plus de virtuosité d'expression, nous aurions pu ajouter : « C'était mon droit d'avoir le même traitement que les autres ! » 122. »

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