Sommes-nous responsables du sens que prennent nos paroles ?
Publié le 27/02/2005
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RESPONSABILITÉ (lat. respondere, répondre)
Gén. Capacité à répondre de ses actes. Dr. On distingue la responsabilité civile ou obligation de réparer, selon les termes de la loi, un dommage causé à autrui (par soi-même, par une personne qui dépend de soi, ou par un animal ou une chose qu'on a sous sa garde), de la responsabilité pénale qu'encourt celui qui peut être tenu de subir une peine pour un crime ou un délit engageant sa responsabilité morale. Mon La responsabilité morale est la condition sine qua non de toute obligation dans la mesure où elle suppose l'autonomie d'un sujet conscient de ses actes, capable d'en donner les motifs si bien qu'il doit en assumer les conséquences. Pour devoir, il faut pouvoir se déterminer par soi-même.
SENS (lat. sensus; de sentire, sentir, juger)
Mot qui rencontre en français trois grandes acceptions bien distinctes : soit il désigne toutes sortes de facultés, faculté de sentir ou de juger (1), soit il est syn. de signification (2), soit il évoque simplement l'orientation d'un mouvement (3). 1. Terme équivoque qui désigne aussi bien la faculté d'éprouver des sensations (les cinq sens), les sens comme organes récepteurs, la faculté de connaître intuitive (sens intime ou sens intérieur sont alors parfois syn. de conscience), le jugement (comme dans l'expression usuel « à mon sens »), par suite le bon jugement (le bon sens, syn. de raison, ou sens commun), mais aussi le sens moral (la faculté innée de reconnaître intuitivement le bien et le mal, la conscience morale en tant que pouvoir d'appréciation ou de discernement); 2. d'abord, intention de celui qui parle ou agit (ce qu'il veut dire ou se propose de faire, sens d'une phrase ou d'une démarche), puis valeur objective d'un signe, telle qu'elle est fixée par l'usage ou par une convention (acception d'un terme); 3. syn. de direction dans le langage courant (le sens des aiguilles d'une montre). Or, pour l'homme, la question de la signification et de l'orientation se recoupent souvent : ainsi, quand nous cherchons à déterminer le sens de notre existence, nous nous demandons à la fois quelle est sa finalité (en vue de quelle fin agissons-nous ?) et quelle signification lui donner (pourquoi ma vie vaut-elle d'être vécue ?). Les existentialistes ont montré que c'est mon projet (la direction que je lui insuffle librement) qui donne sens à ma vie, qui fait qu'elle signifie quelque chose. De même, la question du sens de l'Histoire pose le double problème de sa direction et de sa signification, c.-à-d. pour les philosophes modernes celui de sa finalité.
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