Sommes nous responsables des actes d'autrui ?

« l'enfant, et ses conséquences. · Nous voyons donc ici que la société agrandit le cercle de notre responsabilité.

L'acte de l'enfant est commis sans conscience et sans volonté des parents pour l'agir.

Cependant, ils assument, paravance, les responsabilités des actes passés et futurs de leur enfants. · Dans cette même idée, on peut aussi prendre la responsabilité (d'un point de vue purement moral cette fois, alors que al responsabilité des parents est juridique, avant tout) d'actes commis par unepersonne de notre entourage, proche de nous, ou à laquelle nous avons enseigné. · De même que pour l'enfant, nous en pouvons savoir à l'avance quel acte tel ou tel proche commettra, mais nous aurons cependant une part de responsabilité dans l'acte, du fait de notresimple présence auprès de lui. · Ce que nous voyons ici est donc une dimension sociale, permettant d'élargir le champ de notre responsabilité.

Nous pouvons, dans le cadre familial ou celui des relations, dire que nous sommesparfois responsables des actes d'autrui. 3.

Que nous dit Hans Jonas sur notre responsabilité concernant les actes d'autrui ? · Mais, si nous pouvons admettre que notre responsabilité concernant les actes de nos proches puisse nous incomber, il n'en va pas de même concernant les actes de n'importe quel autre homme. · C'est Hans Jonas qui nous permet d'aller encore plus loin, avec son principe responsabilité. · « La technique moderne a introduit des actions d'un ordre de grandeur tellement nouveau, avec des objets tellement inédits et des conséquences tellement inédites, que le cadre de l'éthiqueantérieure ne peut plus les contenir.

[...] Sans doute les anciennes prescriptions de l'éthique duprochain - les prescriptions de la justice, de la miséricorde, de l'honnêteté, etc.

-, en leurimmédiateté intime, sont-elles toujours valables pour la sphère la plus proche, quotidienne, del'interaction humaine.

Mais cette sphère est surplombée par le domaine croissant de l'agir collectifdans lequel l'acteur, l'acte et l'effet ne sont plus les mêmes que dans la sphère de la proximité et quipar l'énormité de ses forces impose à l'éthique une nouvelle dimension de responsabilité jamaisimaginée auparavant.

» Hans Jonas. · Ce qu'il faut ici retenir, c'est l'aspect commun des actions.

Jonas appuie sur el fait que la technique et l'évolution des moyens d'actions au niveau mondial sont telles que la responsabilités'étend avec. · Autrement dit, le domaine que nous réservions auparavant à la seule famille ou à nos proches peu désormais concerné tout autre, indistinctement.

Aussi, le problème que soulève Jonas, dans lacontinuité de cet extrait, touche à l'écologie.

Et il en ressort que les actes des promoteurs enAmazonie, pour prendre un exemple suffisamment explicite, sont aussi de notre responsabilité, envertu de l'échange mondial qui donne lieu à ces actes lointains. Conclusion. Nous avons pu voir que, dans un premier temps, la responsabilité des actes d'autrui ne pouvait nous revenir.

Mais,très rapidement, nous avons pu constater que les exceptions étaient présentes.

D'abord dans un cadre défini deproches, dans lequel nous pouvons assumer al responsabilité des actes de ceux qui sont nos proches, nous ensommes arrivés, avec Jonas, à la sphère mondiale, qui nous englobant, nous rend responsable de tout acte commispar un autre, dès l'instant ou l'échange existe entre moi et les conséquences de cet acte.. »