Sommes-nous responsable de nos désirs?
Publié le 05/01/2013
Extrait du document
«
nos propres centres d'intérêts, de nos préférences, de nos affinités.
De plus, on ne peut être responsable de ce
qui ne dépend pas de nous.
Bien que le désir soit une satisfaction particulière, il est fondamentalement
irrationnel puisqu'il n'y a pas d'explication rationnelle au désir de tel ou tel objet.
Par ailleurs, on peut discuter du rapport entre le désir de souffrance à partir de la définition du désir donnée par
John Locke dans Essai sur l'entendement humain « Le malaise que ressent en lui, un homme en l'absence de
quelque chose dont la jouissance actuelle entraîne l'idée de joie, c'est ce que nous appelons désir plus ou
moins grand selon que le malaise est plus ou moins fort ».
Autrement dit, Locke suppose que le désir est
provoqué par un malaise et c'est ce malaise, cette absence de sensation du plaisir qui est le moteur du désir.
Pourtant tout désir ne s'accompagne pas évidemment d'un acte.
En principe, si c'est le cas, le désir va rester
insatisfait et deviendra un souhait et donc il sera du fait du hasard, de l'espérance.
Le malaise va donc persister
ou s'effacer.
Peut-être que l'absence d'actions est liée à un manque de volonté ou de courage et par ailleurs, il
n'est pas impossible que le malaise produise en soi une forme de satisfaction.
Par conséquent, le malaise
confirme le désir et de plus, le désir peut-être celui du malaise, donc celui-ci est en lui-même un choix : désir
pathologique.
Ainsi nous exerçons un contrôle sur nos désirs car on peut choisir et désirer quelque chose qui
n'est pourtant pas agréable pour nous.
De plus l'objet semble en principe hors d'atteinte car on n'agit pas mais
le désir n'en est pas moins libre.
Il l'est dans la mesure où il peut aussi porter sur ce qui ne dépend pas de
nous.
Nous pouvons ainsi délibérément prendre le parti de désirer l'impossible.
D'autre part, le malaise qui signifie l'épreuve du manque est compris par Locke en rapport à l'absence de
l'objet.
Autrement dit, ce qui comble, c'est la présence de l'objet, reste qu'il faut avoir fait l'expérience de cette
présence.
Il faut que cette expérience fût celle du plaisir pour envisager du désir.
Autrement dit, on ne pourrait
pas désirer un objet inconnu, c'est-à-dire quelque chose dont on n'aurait pas déjà fait l'expérience, cela signifie
qu'on ne peut pas désirer l'inconnu.
Le désir est toujours lié à des objets dont la valeur est déterminée.
Autrement dit, le désir est conditionné par son objet dont il a fait l'expérience de façon contingente c'est-à-dire
que cela est arrivé mais pouvait ne pas arriver.
Comme le désir est conditionné par son objet qui est lui-même conditionné par notre société, le désir ne
dépend pas de nous.
En effet, le désir est conditionné par notre milieu socio-culturel puisqu'il influence notre.
»
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