Sommes-nous libres devant l'erreur ?
Publié le 11/05/2012
Extrait du document

— Autres sujets
— La passion de la vérité peut-elle être source d'erreur ? (CDE. 1993)
— Toutes les opinions sont-elles tolérables ? (B. 1993)
— Le développement des sciences conduit-il à admettre qu’il n'existe aucune vérité définitivement établie ? (A, 1993)
— Peut-on dire que le vrai est ce qui réussit ? (B, 1992)
— Le désir du vrai n'est-il que l'expression d'un sentiment religieux ? (A. 1990)
— La vérité a-t-elle une histoire ? (CDE, 1993)
— Le vrai est-il toujours vraisemblable ? (CDE, 1993)
— La vérité est-elle contraignante ou libératrice ? (A, 1993)
— L'apparence est-elle un mensonge ? (A, 1980)
— L'erreur peut-elle pêtre féconde ? (A, 1989)
— Document
Les erreurs où l'on tombe... dans toutes les sciences auxquelles on applique la géométrie, ne viennent point de la géométrie. qui est une science incontestable, mais de la fausse application qu 'on en fait. On suppose par exemple que les planètes décrivent par leur mouvement des cercles et des ellipses parfaitement régulières ; ce qui n 'est point vrai. On fait bien de le supposer, afin de raisonner, et aussi parce qu 'il s'en faut de peu que cela ne soit vrai, mais on doit toujours se souvenir que le principe sur lequel on raisonne est une supposition. De même, dans les mécaniques, on suppose que les roues et les leviers sont parfaitement durs et semblables à des lignes et à des cercles mathématiques, sans pesanteur, et sans frottement ; ou plutôt on ne considère pas assez leur pesanteur, leur matière ni le rapport que ces choses ont entre elles : que la dureté ou la grandeur augmente la pesanteur, que la pesanteur augmente le frottement, que le frottement diminue la force, qu 'elle rompt ou use en peu de temps la machine, et qu 'ainsi ce qui réussit presque toujours en petit ne réussit presque jamais en grand.
MALEBRANCHE (CDE, 1986, Nice)
...

«
• Au contraire, la distinction opérée entre vérité et réalité (au moins depuis Kant, cf.
sujet no 15) permet d'aborder l'erreur d'un point de vue rigoureusement
logique.
Il.
Les deux sortes de vérité (et d'erreur) • Rappel de la distinction entre vérité formelle et vérité matérielle.
• La vérité formelle s'acquiert en respectant les règles définies du raisonnement
(déjà la logique d'Aristote fait effort dans ce sens).
• Dans ce domaine, l'erreur de calcul reste possible- mais elle se corrige: le
travail logique prévoit ses propres défaillances, mais aussi ses propres moyens de
vérification, parce
qu'il détermine en totalité ses règles de validité (cf.
texte
d'Alain, sujet no 17, et sujet no 18).
• Pour
la vérité matérielle, le problème se complique dans la mesure où son éla
boration dépend :
- de nos capacités d'observation (ce qui met enjeu un appareillage technique de
plus en plus important)
:
-
de nos capacités de transcription (en langage symbolique) et d'interprétation
des phénomènes.
• La vérité ne concerne de toute façon que la construction d'une image corres
pondant à ce qui nous apparaît du.
»
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