Sommes-nous en mesure de déceler nos propres préjugés et de nous en délivrer ?
Publié le 27/02/2005
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Lorsque l’on nous parle de préjugés, nous avons certes un certain nombre d’affirmations qui nous viennent à l’esprit, telle celle selon laquelle les Anglais seraient flegmatiques, ou encore celle selon laquelle les philosophes n’auraient pas les pieds sur terre, etc. Nous avons l’impression de savoir identifier un préjugé. Mais ce qui peut nous échapper, c'est qu’il apparaît comme plus facile de reconnaître les préjugés des autres que ceux que nous serions susceptibles de nourrir. Afin de répondre à la question de savoir si nous sommes en mesure de déceler nos propres préjugés et de nous en délivrer, il convient tout d’abord de définir le préjugé. Littéralement, le pré-jugé est ce qui a déjà été jugé, conçu. Le propre du préjugé étant de ne pas avoir été pensé et établi par nous-mêmes, on peut légitimement se demander si nous avons la possibilité de les reconnaître, de reconnaître des idées irréfléchies dont nous avons héritées, et si nous pouvons nous en libérer, dans la mesure où ils nous alièneraient à des conceptions qui ne sont pas véritablement nôtres. L’enjeu de cette question est de considérer les limites de la liberté de l’homme, de sa conscience et de la connaissance qu’il peut avoir de lui-même.
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