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Sommes-nous d'autant plus libres que nous sommes raisonnables ?

Publié le 13/02/2012

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Selon l'opinion commune, être libre c'est faire ce qui nous plaît. "Je suis libre quand je peux faire ce que je veux". Cet adage est aussi vieux que l'humanité. Pourtant, la notion de liberté impliquerait de ne pas avoir de contraintes ou de limites, de n'être dépendant de personne, mais de se suffire à soi même. Enfin, c'est surtout choisir et décider selon sa propre volonté.

            Mais, la notion de liberté, et indirectement de volonté, semblent intimement liées à celle de la Raison. D'une part, être raisonnable, c'est mener une vie modéré dans ses actions. Mais, c'est aussi faire appel à sa Raison, au raisonnement propre à chacun avant de décider ou d'agir.

C'est pourquoi agir librement, c'est agir de façon réfléchie, de telle façon que je ne regrette pas un acte impulsif ou irréfléchi. Ainsi, l'ivrogne qui se précipité au café est libre de le faire, comme de boire. Mais il sera malade le lendemain, chose qu'il ne voulait pas, et qui s'oppose à la liberté.

« Par l'emploi d'expression, telle que "Faire ce qui nous plaît" ou "selon notre bon vouloir", la liberté s'impose à moi comme le fait d'accomplir mes propres désirs, sans contraintes.

C'est oser faire des actions, que je jugerais irréfléchie en temps ordinaire.

Ne dépendre de rien, sinon du plai sir à agir selon ma volonté, c'est être libre.

A tout moment, un autre choix de moi -même dans le monde est possible, et moi seul est libre de le faire.

Lorsque je décide de faire ce que je fais, d'aller ou je vais, rien ne s'impose à moi.

D'ailleurs, Willi am Henley ne disait-il pas "Je suis le seul maître de mon destin, le seul capitaine de mon âme ?" C'est donc bel et bien que je suis libre d'entreprendre ce je désire en ce monde.

Etre libre, c'est oser être audacieux, gouter au risque afin de ressentir un sentiment de liberté.

Nous venons d'indiquer que la liberté s'exprimait par la faculté de choisir.

Mais, elle pourrait se manifester par son opposé, c'est -à -dire la liberté d'indifférence, de ne pas choisir que Descartes nomme comme "le plus bas degré de la liberté".

Mais, cela reste discutable.

Certes, l'on pourrait penser que cela correspondant à ne pas assumer ses actes.

Cependant, convenons, deux situations qui s'équivalent : par exemple, j'ai en face de moi deux feuilles, une jaune et une bleue.

Q u'est ce qui serait le plus juste : choisir l'une ou l'autre ? Quelle serait la meilleure solution ? Ici, aucune.

Il convient donc mieux de ne pas choisir, afin justement de ne pas être obligé de choisir, qui serait contraire à la liberté.

Mais, cependant , la liberté d'indifférence ne s'exerce seulement qu'à l'occasion d'évènements insignifiants, lorsque je suis confronté à un choix qui me jette dans le plus grand des embarras, précisément parce que je n'ai aucune raison de préférer une solution plutôt qu' une autre.

De même, je ne cesse de désirer tout au long de ma finitude.

Et, je suis libre de combler ces désirs, ces manquent, privations et absence.

La liberté s'illustre par l'abandon total de l'homme à ces pulsions qu'il essaie de réaliser.

Ainsi, le désir peut nous sortir de notre routine quotidienne, seul lui peut pousser l'homme à se dépasser pour l'atteindre, ce désir, qui, une fois comblé nous rendr a que plus heureux.

D'ailleurs, pour illustrer le propos, d ans Gorgias de Platon, l'un de s personnages, Kalliklès soutient même qu'être raisonnable, sage, c'est sacrifier son plaisir plutôt que d'avoir le courage d'assouvir ses désirs.

La liberté est, chez Kalliklès, se fait le défenseur d'une liberté sans entrave consistant à ne faire que ce qu'il plait, à agir sous l'impulsivité du désir.

Or, la raison ne peut travailler avec le désir.

Or, il semble dès lors impossible de s'épanouir lorsque nous sommes sous la contrainte.

Ainsi, il apparaît comme logique que la spontanéité ne peut être progr ammée, calculer et en quoi être raisonnable.

Cependant, je risque de devenir esclave de mes désirs, qui sont de plus en plus forts, et de plus en plus difficiles à assouvir.

D'ailleurs, Epictète à son époque déjà avait vu que la liberté ne résidait pas dans le désir.

" Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par sa destruction" .

Par exemple, l'homme est confronté au problème de l'Alcool, ou de la Drogue, mais celles -ci ne demandent qu'à n'être que davantage consommer, et m e rendent dépendantes.

Cela rend l'éducation des désirs indispensables.

D'ailleurs, Freud, dans son Introduction à la Psychanalyse, affirme que : " le Moi apprend qu'il est indispensable de renoncer à la satisfaction immédiate, de différer l'acquisition du plaisir.

Le Moi, ainsi éduqué, est devenu raisonnable.

Il ne se laisse plus dominer, mais se conforme au principe de réalité, qui a aussi pour but le plaisir." On pourrait penser qu' être libre, c'est vivre en improvisant chaque jour ! C'est ne pas savoir ce qui va arriver, tout en connaissant la fin.

D'ailleurs, la liberté pourrait être résumée par. »

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