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Sommes-nous dans le temps comme nous sommes dans l'espace ?

Publié le 17/01/2022

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temps
  • Analyse du sujet : Un intitulé qui vous interroge, non point sur le temps et l'espace, mais sur notre mode d'être dans l'un et l'autre, sur la spécificité de chaque expérience.Conseils pratiques : Attention, ne déversez pas vos connaissances, votre cours, etc. Le sujet ne doit pas dériver vers le général, mais s'inscrire dans une méditation personnelle et maîtrisée.
Le temps est difficile à définir. Comme le disait Saint-Augustin, "si personne ne me le demande, je sais" ce qu'est le temps, mais je ne peux le définir. Pourtant il est possible de caractériser le temps comme changement perpétuel, une succession d'états. L'espace est un milieu indéfini et divisible, dans lequel il est possible de se situer les choses. Nous faisons tous l'expérience de l'espace comme surface à habiter ou à traverser et du temps, comme passage des minutes irréversibles. Il s'agit ici de savoir si le temps et l'espace sont deux dimensions que l'homme appréhende différemment. Les deux notions ne vont-elles pas ensemble ? Ne sont-elles pas les dimensions également nécessaires à ma perception? Pourtant le temps ne peut-il pas acquérir un aspect subjectif, alors que l'espace non? Sommes-nous dans le temps ou le temps est-il en nous ?
  • 1. Un temps et un espace hors de nous
a) Un temps et un espace absolus b) Le temps et l'espace dépendent des corps
  • 2. Kant : des formes a priori de la sensibilité
a) Une conception proprement révolutionnaire b) Démonstration
  • 3. Bergson : le temps, contamination de la durée par l'espace

temps

« Le mouvement de l'homme par exemple, nécessite un espace mais aussi un temps pour changer. De plus, les deux sont physiquement mesurables.

Ce sont donc des milieux homogènes analysables par la science,qui s'imbriquent.

Selon Newton, le temps est de nature mathématique ; c'est un abstrait, un absolu, exactement comme l'espace. Pas de différence donc pour l'individu entre être dans le temps et dans l'espace 2.

Le temps, une irréversibilité contrainte Différences entre le vécu temporel et spatiale. Le passage du temps se fait malgré nous.

Nous sommes impuissants face au temps.

Ainsi, pour Levinas, levieillissement est la marque suprême du temps, nous ne voulons pas vieillir et pourtant nous ne pouvons faireautrement.

Nous devons accepter la temporalité.

Le temps à l'extrême est ce qui porte la mort, sans que nous nepuissions rien faire.

"Temps, marque de mon impuissance.

Étendue, de ma puissance."( Lagneau) L'espace aussi est imposé.

Mais rien ne m'oblige à me déplacer si je ne le veux pas.

Il n'y a pas de contraintefondamentale concernant l'espace. De plus, le temps est irréversible et alors que l'espace non( je vais de A à B et de B à A).

seul.

Le changementcaractérise le monde qui nous entoure et rien n'est concevable hors du temps.

Comme Héraclite le disait, "on nepeut descendre deux fois dans le même fleuve, ni toucher deux fois une substance périssable dans le même état."(Fragments) 3.

Le temps vécu, un temps subjectif Pourtant, Schopenhauer reconnaît que le temps est l'expérience la plus intime de l'homme.

Notre conscience neconnaît premièrement pas l'espace, mais seulement le temps.

C'est pourquoi nos pensées s'enchaînent, la présenteétant chassée par la suivante. Ainsi, Bergson a montre que le temps ne se confondait pas avec sa mesurephysique.

Il montre que la mesure du temps ramène le temps à des nombres, àsa géométrisation en physique, donc en définitive à l'espace.

Mais ce tempsn'est pas le temps véritable, que Bergson appelle durée.

C'est un tempssubjectif, vécu mais surtout indivisible, au contraire de l'espace.

"La duréetoute pure est la forme que prend la succession de nos états de consciencequand notre moi [...] s'abstient d'établir une séparation entre l'état présent etles états antérieurs ."( Essai sur les données immédiates de la conscience )Au niveau de la conscience intime, le temps s'allonge ou s'accélère, pèse ou s'oublieen fonction des aléas de la vie, au gré de l'humeur du moment.

Ainsi, l'attenteou l'impatience peuvent faire de chaque minute qui coule une éternitéd'angoisse.

Le temps est vécu, véritablement subjectif, fait de momentshétérogènes. Nous pensons ordinairement un temps spatialisé.

En effet nous sommes sifamiliarisés avec l'idée d'espace que « nous l'introduisons à notre insu dans notrereprésentation de la succession pure ».

Ainsi nous concevons un tempscontaminé par l'espace, projeté dans l'espace, c'est-à-dire un temps homogènequi se mesure grâce à des moyens spatiaux comme les mouvements des astresou les horloges.

Mais ce temps n'est qu'un temps conceptuel, abstrait.

Le vraitemps, vécu par la conscience, c'est-à-dire la durée, n'est « qu'une successionde changements qualitatifs qui se fondent, se pénètrent sans contours précis, sans aucune tendance às'extérioriser les uns par rapport aux autres, sans aucune parenté avec le nombre ».

Loin d'être homogène, la duréeest donc l'hétérogénéité pure.

Le vrai temps n'est pas une détermination des choses, mais le mouvement concret dela vie intérieure. Ainsi, le temps est différent de l'espace en tant qu'il nous est plus intime et qu'il marque notre conscience et notresubjectivité. Ainsi, il y a différentes façons de concevoir le temps.

La première consiste à le penser comme un temps objectif dans lequel prennent place les phénomènes, ceci sans aucune intervention d'une quelconque subjectivité.

Ce quin'implique aucune différence avec l'espace.

La deuxième consiste à le penser comme temps interne, c'est-à-direcomme temps de la conscience.

Le temps est en effet intime à la conscience, constitutif même de la conscience.Ce qui pourrait expliquer les principales différences, à savoir l'irréversibilité et l'impuissance.. »

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