Sommes nous avantagés d'être doués de conscience ?
Publié le 05/11/2014
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«
sur tout.
Le philosophe Bergson proposait de remplacer la définition habituelle de l’homme (homo
sapiens sapiens) qui exprime la conscience, par « homo faber », « l’homme qui fabrique », tant il lui
semble que la conscience de l’homme est tournée vers l’invention d’outils en tout genre.
Elle lui a
permis l’invention technique et l’évolution des techniques génération d’homme après génération
d’hommes : le progrès.
La conscience a permis à l’homme la survie, parfois la bonne vie et même le confort ; elle lui a
donné, entre autres choses, la médecine et tous ses progrès.
La conscience est un processus, elle suppose, comme nous le voyons, une étape
intermédiaire entre l’interprétation d’une situation et la réaction.
Elle est capable d’interroger le monde
avant de le vivre.
La première attitude des penseurs selon Aristote est « l’étonnement » mais c’est
peut-être la démarche naturelle de l’esprit humain qui ne se contente pas des choses telles quelles sont.
Cette étape ouvre à la connaissance qui va permettre d’inventer des solutions pratiques et elle a ouvert
peu à peu dans plusieurs civilisations et aujourd’hui particulièrement en Occident, à la science
physique.
Notre esprit a pu pénétrer dans beaucoup de rouages de la nature : astronomie, virus,
molécules, mouvements…Et Descartes a montré comment l’homme pouvait accéder à la vérité, même
s’il n’y en a qu’une absolue.
« Je pense donc je suis » est une expérience de conscience, possible
seulement par une conscience.
(à expliquer).
La science fascine, apprend et satisfait la curiosité peut-être naturelle de la conscience et elle
permet aussi une maîtrise de plus en plus rapide et approfondie des choses naturelles.
C’est par
son savoir que l’homme obtient du pouvoir.
La conscience nous rend interrogateurs sur tout d’ailleurs et la conscience humaine
demande du sens.
Elle accède ainsi à des questions non seulement physiques mais métaphysiques
(justice, religion…).
Ce type de questionnement est ce qui faisait dire à Pascal que l’homme est plus
« noble » et plus « digne » que toute autre être de l’univers car il peut penser le monde même sans le
dominer physiquement.
« Par mon esprit je le comprends », écrit-il.
Cette dignité est aussi accordée juridiquement dans les sociétés occidentales à tout être doué de
conscience et de mémoire car il a la « conscience de soi ».
Il accède à ce qui est appelé le statut de
« sujet », déclaré égal à tout autre sujet et protégé par la loi.
On peut trouver ce principe dans la
Déclaration Universelle des droits de l’homme et du citoyen dont beaucoup de Constitutions se
réclament.
Il y est écrit : « Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits ».
La
conscience de soi permet donc le respect de la personne .
Ce respect trouve sa raison véritable dans le fait que chaque être conscient de lui peut délibérer et
choisir ses actions.
Il accède au libre-arbitre et décide de lui et pour que cela ne reste pas une vaine
qualité, il faut lui lasser accomplir ces décisions personnelles.
Choix et réalisation sont les deux
aspects de la liberté humaine.
La conscience permet aux hommes la liberté.
En effet, dans la société aussi la conscience montre des avantages.
La conscience dite
psychologique, celle dont nous avons parlé jusqu’à présent est la source de toute socialisation humaine
qui exige le langage (dû à la précision des idées), les sentiments (éprouvés grâce à la réflexion sur les
sensations), l’intérêt (fruit de la compréhension de la situation personnelle)…
Mais surtout c’est la présence d’une « conscience morale » qui assure une bonne socialisation.
Savoir ce qui est bien et mal à l’intérieur de sa conscience et recevoir des ordres, des « impératifs
catégoriques » ( Kant), à l’intérieur de son propre esprit permet une retenue et une pacification dans
les rapports sociaux.
On reproche parfois à cette conscience morale de masquer une conscience
sociale ; c’est le soupçon de Nietzsche et le constat de Marx, mais cette fonction de l’esprit assure
alors au moins une bonne sociabilité de l’individu et une grande part de la cohésion sociale.
Enfin, l’idéal des sociétés est de faire bien vivre les hommes, ce but n’existerait même pas sans un
avantage plus « privé » de la conscience : le « goût du bonheur ».
De manière générale la conscience
en nous faisant connaître les sentiments augmente l’ « intensité » (Bergson) de l’existence.
Et elle
nous permet de sentir notre bonheur quand il arrive.
Si le bonheur est le Souverain Bien, alors, c’est
grâce à la conscience que nous pouvons en jouir.
Nous pouvons mesurer un peu mieux ce que nous apporte la conscience, en exploitant
chacune de ses fonctions elle nous a ouvert à la science et la vérité, au langage et à la société et à
la liberté mais par-dessus tout peut-être, elle assure notre supériorité matérielle dans l’univers et
nous permet de goûter des sentiments dont le bonheur..
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