Socrate et le désir

« Mais n'est-ce pas nier l'accès au bonheur que de renier tous nos désirs? La satisfaction d'un désir apporte un bonheur, une joie, voir une jouissance qui rend l'être humain puissant.

Nietzsche dit que le fait d'enlever tout désir créerait du même coup la privation de tout plaisir, que ce serait une forme de castration de la vie.

"L'église combat la passion en la coupant, dans tous les sens du terme.

[...

]Mais attaquer les passions à la racine, cela revient à attaquer la vie à la racine: la praxis de l'Église est hostile à la vie..

1 " L'homme est animé de désirs et ignorer ceux-ci, se priver de toutes les joies qu'ils apportent lorsqu'ils sont satisfaits ne serait-ce pas comme de nier la vie elle-même? Socrate et Platon ne prônaient pas de nier tous les désirs, seulement d'être en contrôle de ceux-ci.

Le désir altère notre jugement et nous rend aveugle.

Platon dans la "République" écrit que "La tempérance est une certaine forme d'ordre harmonieux, elle est la maîtrise de certains plaisirs et désirs 2 " Alors je crois qu'il est mieux pour l'Homme de choisir les désirs les plus importants qu'il satisfera et d'adopter un contrôle raisonné sur les autres afin de devenir un individu plus équilibré et en harmonie avec lui-même.

A insi, i l sera l ibre de combler ou non ses désirs, i l n'en sera pas esclave.

Sans aucune maîtrise de ses désirs, un fumeur ne cesserait jamais de fumer, désirant toujours une nouvelle cigarette.

Un avare se permettrait de voler n'importe qui sans aucun remords car i l devrait satisfaire son besoin d'argent qui n'aurait aucune l imite.

Mais ces gens ne seraient pas plus heureux car i ls auraient le désir de se procurer encore plus, se disant que la prochaine fois sera celle qui les rendra vraiment heureux.

Mais c'est un leurre.

Nous devrions plutôt rester maître de nous-mêmes en modérant toutes les passions et les désirs par la raison.

I l faut faire preuve de discernement et rester en contrôle de nos vies, c'est la seule façon d'être vraiment l ibre et d'atteindre une certaine sérénité. En conclusion, l'être humain est un puits de désirs sans fond qu'il serait impossible à combler et même si on pouvait y arriver un jour, l'homme souffrirait.

I l souffrirait de cette absence de désir et i l ne serait toujours pas plus heureux.

Comme Platon le souligne bien, l'idéal serait de faire preuve de logique, de maîtrise de soi et de jugement en ce qui concerne le désir, de les orienter vers un sens positif et créateur afin d'atteindre l'équilibre.

Mais cet objet de désir est-i l tel que nous nous l'imaginons? Comblera t'il ce besoin de plaisir et de joie? Pendant ce temps, passons-nous à côté d'autres sources de joie que nous ne voyons pas, trop absorbés que nous sommes par l'envoûtement du désir? i. »