Si pour Descartes aucune preuve n'est nécessaire, si l'expérience suffit c'est parce que l'évidence du libre-arbitre est liée à notre conscience. Être conscient c'est en effet se savoir être, se savoir exister, et donc être face à la réalité qui nous entoure : j'ai le choix de faire ou non des études, j'ai le choix de pratiquer ou non un sport etc. On voit ainsi qu'être un être conscient c'est se sentir libre. La conscience nous donne l'intuition de notre existence, de notre présence a
Publié le 05/03/2014
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Descartes caractérise la liberté comme pouvoir d'affirmer ou de nier, de prendre un parti ou un autre .Ce pouvoir, celui du libre-arbitre, il n'en conçoit pas de plus mieux. Cette liberté s'éprouve lorsque nous jugeons. Il s'agit de la liberté de penser, de reconnaître et dénoncer la vérité, de savoir choisir le meilleur parti. Trois cas se distinguent. Ou bien je ne connais pas clairement le vrai ou le bien. On peut appeler indifférence l'état de la volonté qui n'est ainsi portée ni à l'un ni à l'autre de deux contraires. Mais nous pouvons cependant, en l'insuffisance de connaissance du vrai et du bien, nous déterminer. On appellera liberté d'indifférence le pouvoir de sortir du doute. C'est le plus bas degré de la liberté selon Descartes. Enfin, alors même que nous sommes éclairés pour suivre « un bien clairement connu «, ou admettre « une vérité évidente «, notre volonté peut toujours nous en détourner, il nous est possible de « nier l'évidence «, « pourvu seulement que nous pensions que c'est un bien de témoigner par là la liberté de notre franc-arbitre « (Descartes, A Mesland, 9 février 1645)Loin de penser que la liberté consiste à faire n'importe quoi, ou s'achève en une volonté mauvaise par la proclamation du faux et le choix du mal, Descartes rappelle seulement que rien ne force la pensée : former une pensée (juger) requiert notre volonté infinie. Il reste que la liberté humaine la plus haute est celle qu'éclaire l'entendement ; le vrai motif de nous estimer est le bon usage que nous faisons de notre liberté. C'est la recherche de la vérité qui témoigne de notre liberté. Descartes dit que nous avons l'expérience du libre-arbitre. En effet mon corps m'obéit, je résiste à mes passions (exemple : la colère, la jalousie, la faim), et j'ai l'intuition de l'indétermination de mes choix. Si pour Descartes aucune preuve n'est nécessaire, si l'expérience suffit c'est parce que l'évidence du libre-arbitre est liée à notre conscience. Être conscient c'est en effet se savoir être, se savoir exister, et donc être face à la réalité qui nous entoure : j'ai le choix de faire ou non des études, j'ai le choix de pratiquer ou non un sport etc. On voit ainsi qu'être un être conscient c'est se sentir libre. La conscience nous donne l'intuition de notre existence, de notre présence au monde, elle nous donne du même coup l'intuition de notre liberté. nous ne sommes pas de purs esprits, que nous avons un corps avec ses désirs, ses « passions «, ses goûts, ses tendances (les "inclinations"). Tout cela n'influencent-ils pas les choix que nous faisons au moment où nous les faisons?
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