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« Si on ne voulait qu'être heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile, parce que nous croyons les autres plus heureux qu'ils ne sont. »

Publié le 02/10/2013

Extrait du document

Montesquieu part ici d'une constatation surprenante : si le bonheur était notre seul objectif, il serait facile de le trouver. Cette première affirmation suppose une définition du bonheur qui reste à déterminer. La cause du malheur des hommes est qu'ils sont à cet égard dans une compétition («être plus heureux que les autres«) «difficile«, sinon absurde, dans la mesure où ils ne savent rien de vrai ( « croyons «) sur le bonheur des autres. Il dénonce donc ici une comparaison dénuée de sens, accordant au bonheur une dimension personnelle incommunicable à autrui et fondée sur des critères impossibles à déterminer avec assez d'objectivité pour établir une hiérarchie des bonheurs individuels.

« Tchekhov met en scène divers personnages dans un lieu circonscrit : les divers décors offerts par cette propriété provinciale et l'oisiveté dans laquelle on y vit rendent inévitable l'exacerbation des aspirations et des rancœurs.

Il faut ici analyser en particulier la présence du couple Séré­ briakov qui vient détraquer une vie assez bien rodée mais peu enthou­ siasmante.

Éléna représente l'irruption de la beauté et du désir, comme son mari représente la provocation d'une certaine réussite sociale dans ce milieu modeste dévolu au travail.

La juxtaposition est détonante, comme le démontre explicitement la pièce, et seul le départ des perturbateurs peut résoudre, au moins en surface, le conflit.

La question du bonheur apparaît ici comme problématique d'un bout à l'autre, quelle que soit la façon dont on la pose.

Le Clézio présente des parcours peu soucieux des valeurs commu­ nément répandues.

De ce fait, la rivalité ne joue guère, le héros principal suivant un itinéraire qui le mène du bonheur de l'enfance dans un lieu vécu comme un paradis à ce même paradis reconnu comme perdu, en passant par une quête qui est à elle-même sa propre justification.

L'idée qu'il se fait du bonheur est absolue et personnelle, et il n'y déroge quasi­ ment jamais.

Cependant, il est important d'étudier ses rapports avec les autres, ceux qu'il aime, Mam, Laure, Ouma ou Denis, mais aussi ceux qu'il croise comme le capitaine Bradmer ou le timonier et avec qui il partage des moments intenses.

3 Problématique Pourquoi serait-il facile d'être heureux? Où est la réalité du bon­ heur des autres? Où est la réalité du bonheur de chacun, surtout s'il en soumet l'appréciation à une estimation aléatoire du bonheur d'autrui? Est-il possible d'établir une hiérarchie (de l'échec à la réussite, de la moindre qualité à l'excellence) des bonheurs individuels? Chaque point étant problématique, on peut choisir un plan mixte, analytique pour les deux premières parties, plus polémique dans la dernière.

II Plan détaillé I Pourquoi serait-il facile d'être heureux? 1.

Il y a des bonheurs de toutes sortes, mais ils sont fragiles 2.

Les bonheurs les plus simples ne sont pas les plus prisés 3.

Il est donc bien difficile de décider si on est heureux. »

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