Si nous désirons être heureux, qu'est ce qui nous en empêche?

« manque, qui pourrait nous apporter du bon, du plaisir.

Il est, contrairement au besoin qui est communs aux animaux, spécifique à l'Homme car il peut porter sur des idées, sur ce qui n'est pas réel et matériel.

Désirer quelque chose c'est le vouloir, on cherche à combler un désir.

Le désir est, par analogie, le manque de quelque chose.

Ce manque continuel est ce qui nous fait vivre, ce qui nous agite d'après les philosophes modernes.

Le désir de le combler nous pousse à agir pour rechercher cette chose, combler ce manque.

Afin de trouver cette chose nous cherchons sans cesse, car sans elle l'esprit ne connait pas de repos.

Grâce à la pensée, nous parvenons à anticiper le plaisir que le désir peut nous apporter, ou ce qu'il semble nous promettre.

C'est ce plaisir promis que nous recherchons. Il semble au premier abord que la satisfaction des désirs, puisqu'elle apporte un plaisir, peut nous rendre heureux.

Il suffirait de combler tous ses désirs afin de trouver le bonheur.

En effet, le bonheur peut se définir par l'absence de troubles, de manques.

Le bonheur serait la satisfaction de tous nos désirs, un but à atteindre, qui passe par la réalisation de nos désirs.

Une fois ceux-ci satisfaits, un homme aurait atteint le bonheur qu'ils promettent,  Ceci est le raisonnement de Calliclès, qui s'oppose à Socrate dans le texte de Platon, Gorgias. Selon lui, un homme qui ne peut satisfaire tout ses désirs est un homme impuissant, un peureux, et seuls ceux qui consacrent toute leur énergie et leur vie même à les satisfaire sont ceux qui méritent le bonheur procuré par ceux-ci. Nous rencontrons toutefois un premier problème ici: si chacun d'entre nous comblait tous ses désirs quels qu'ils soient, nous ne pourrions coexister.

Le bonheur des uns empiéterait sur celui des autres, et nous devons admettre comme limite à toute philosophie le respect de la dignité de chaque personne humaine.

Toutefois, le respect mutuel que les hommes se doivent entre eux ne peut pas être considéré en soi comme empêchant le bonheur: s'il interdit le bonheur et la liberté infinie de chaque individu, il est nécessaire pour la sauvegarde de cet individu.

Un homme qui manquerait de respect à ses semblables leur causerait de faire de même avec lui, ce qui le rendrait malheureux.

Nous ne pouvons donc pas trouver le bonheur par la satisfaction de tous nos désirs quelqu'ils soient, tout d'abord pour la simple raison que cela empêcherait la vie en société, qui est pourtant nécessaire à l'être humain. Une seconde raison rend ce chemin incompatible à rendre un homme heureux.

Le désir n'est pas aussi simple. »