Si l'homme n'est qu'une partie de la nature, peut- il avoir une histoire ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Changer est
donc la condition première et essentielle qui fonde l'historicité d'une chose ou
d'un être.
Dès lors, l'homme et la nature sont soumis à l'évolution. Ne peut-on pas
retracer l'évolution et les mutations d'une espèce qui ont amené à disparaître
ou à proliférer.
L'histoire suppose l'action d'une conscience délibérée et libre
Pourtant, Ruffié dans De la biologie à la culture explique que le terme
d'histoire ne peut être réservé qu' à un être doué « d'une volonté consciente et
délibérée » et qui n'a rien de nécessaire. Or la nature agit toujours selon la
nécessité, donc on ne peut pas dire qu'une plante a une histoire. Rousseau
affirmera aussi que ce qui fonde l'historicité de l'homme, par opposition à
l'animal, c'est qu'il est un « agent libre » alors que l'animal agit par
instinct.
Cependant si, comme le dit Spinoza, l'homme est soumis aux lois de la nature, il
est soumis alors à un strict déterministe. « Les hommes se trompent en ce qu'ils
se croient libres; [...] ils sont ignorants des causes par lesquelles ils sont
déterminés."( Ethique)
Dès lors, l'homme agit de manière inconsciente et leur volonté délibérée et
libre est pure fiction et la notion d'histoire ne peut plus lui être attribuée.
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