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Sextus Empiricus qui s'intitule "Esquisses pyrrhoniennes" Livre I

Publié le 22/02/2012

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Le texte que nous étudions est une oeuvre de Sextus Empiricus qui s'intitule "Esquisses pyrrhoniennes" Livre I. Sextus Empiricus est un philosophe, astronome et médecin sceptique qui fut dynamique vers 190. Il était grec, et fut chef de l'école sceptique. Les Esquisses pyrrhoniennes sont un exposé en trois livres de la doctrine sceptique. L'intérêt de Sextus est d'être l'oeuvre la plus détaillée concernant le scepticisme au sens strict (aussi appelé pyrrhonisme). Il aurait été écrit au IIIe siècle de notre ère, ce qui en ferait le dernier héritier de la pensée pyrrhonienne et en quelque sorte sa synthèse.

« Les autres modesSextus entreprend une déconstruction logique.

Il s'agit de montrer que chacune des thèses avancées tombent dansl'un des quatre autres modes : le diallèle, la régression à l'infini, le relatif et l'hypothétique. L'acharnementOn peut noter un certain acharnement qui laisse penser que l'auteur tente d'être le plus exhaustif possible.En effet, là où la plupart des philosophes se contenteraient d'avoir ruiné les fondements d'une thèse, Sextuscontinue toujours la déconstruction en supposant vraie l'hypothèse qu'il vient de rejeter.C'est l'une des clefs de la méthode pyrrhonienne. II- a) Tranquillité, critère de vérité et critère de vie Sextus distingue trois grands thèmes majeurs dans Les Esquisses pyrrhoniennes:La tranquillitéLe but de toute philosophie, pour Sextus, est d'atteindre la tranquillité, c'est-à-dire l'absence de troubles.

C'estpour cela que les philosophes recherchent la vérité :ils sont perturbés par le fonctionnement du monde qui leur semble chaotique et ils désirent le décrypter.Mais les dogmatiques se précipitent dans des croyances faciles, prétextant y parvenir à l'aide de la raison, là où uneanalyse logique poussée nous montre que rien ne justifie ces croyances.Ils font alors face à de nombreux troubles : conflits avec les autres écoles, incohérences dans leurs doctrines… PourSextus, la tranquillité résulte de la suspension de l'assentiment.Cette remarque permet à Sextus de se préserver de l'accusation de dogmatisme. Le critère de véritéLes dogmatiques font reposer leurs prétendues découvertes sur des démonstrations, qui reposent elles-mêmes surun critère de vérité.En effet, pour décider si une démonstration est concluante, il faut que chacune de ses parties ait été reconnuevraie.Mais qu'est-ce qui nous permet de reconnaître cette vérité ? Ça ne peut être une démonstration, puisqu'elle auraitbesoin à son tour d'être démontrée,mais si c'est une affirmation non démontrée, elle sera arbitraire et ne pourra pas convaincre.Sextus conclut de cela qu'il n'y a pas de critère de vérité.Rien ne peut nous permettre d'affirmer qu'une chose est vraie, pas plus que d'affirmer qu'elle est fausse, car il yaura toujours dans ces affirmations une part de décision arbitraire. Le critère de vieMais ne pas pouvoir se décider sur la véracité des choses obscures ne signifie pas ne plus vivre, critique que lesprofanes font régulièrement au scepticismeCela est bien mis en évidence du simple fait que même les dogmatiques se pensant les plus savants seraient bien enmal pour faire reposer chacune de leurs actions quotidiennessur l'une de leurs vérités.Pour vivre, le sceptique se fie aux choses apparentes, sans affirmer qu'elles correspondent à une quelconque véritéen soi.Ainsi, il se conformera aux coutumes locales pour mener sa vie, suivra ses affects pour répondre à ses besoinsnaturels, apprendra un métier pour se nourrir.Il s'agit de s'adapter au moment présent, sans chercher à parvenir à une vérité en soi. b) le regard de Sextus sur la philosophie de son époque Dans ce texte, il s'agit de la suspension du jugement "il est nécessaire de suspendre le jugement à l'égard desobjets extérieurs" ligne 24.

Le jugement désigne ici une opération de connaissance, et non l'acte judiciaire.Nous sommes tentés de porter un jugement sur les objets extérieurs.

Or ce jugement nous est propre car noustenons compte, de façon consciente ou inconsciente, à notre vécu.

Une toute autre personne aura donc un autrejugement pour un même objet.

Ce qui nous apparaîtra comme quelque chose de non créditable.

Ce qui pourraitapparaître comme évident, pour certain ne le sera pas pour d'autre.

Notre raison nous aide-t-elle à réfléchir ettrancher les réalités, les représentations, les diversités des animaux dépourvus eux, de raison ? Non, notre raisondevrait nous pousser à ne faire aucun jugement à l'égard des objets extérieurs. Conclusion Ce texte nous montre bien la vision de Sextus sur la philosophie de son époque.

On peut comparer ce texte à la. »

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