Second traité du gouvernement civil DM Philosophie explication de texte
Publié le 04/06/2023
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«
DM Philosophie
explication de texte
L'extrait que nous allons expliquer provient du Second Traité du gouvernement
civil, écrit en 1690 par John Locke, philosophe du XVIIème siècle.
Le thème
principal de ce texte est le travail et les relations entre le travail et la propriété.
Le texte pose la question de savoir comment quelque chose qui est commun à
tous peut devenir la propriété d'un seul.
Selon Locke, l'homme ne peut devenir
propriétaire que de ce qu'il a transformé grâce à son travail.
Par conséquent, les
limites de la propriété sont dé nies par les limites du travail accompli.
La thèse
défendue par Locke est que c'est le travail qui justi e et fonde la propriété, c'està-dire que l'homme devient propriétaire des produits de la nature qu'il a
transformés grâce à son travail.
Dans un premier temps, Locke expose sa thèse dans les premières lignes de
l'extrait, ( jusqu’à « ils sont devenus sa propriété privée.
») Selon lui, le travail
confère la propriété sur les choses.
Si une personne transforme la nature grâce à
son travail, elle devient propriétaire du fruit de son labeur.
Sa force de travail lui
appartient, et si elle y investit son énergie, alors la chose devient une partie de sa
propriété.
Par exemple, si j'achète un appartement, alors cet appartement devient
une partie de ma propriété.
Cette partie de l'immeuble m'appartient et on ne peut
donc pas me l'enlever.
Cela inclut également tous les meubles et équipements que
j'ai installé dans l'appartement, car ils font partie intégrante de ma propriété.
De
plus, si je loue cet appartement à quelqu'un, le loyer que je perçois m'appartient,
car il est le fruit de mon investissement et de mon travail pour acheter et entretenir
l'appartement.
Cependant, l'accès aux parties communes de l'immeuble, comme les couloirs ou
l'ascenseur, ne sont pas de ma propriété, car ces parties sont partagées avec les
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autres résidents de l'immeuble.
De même, si j'ai besoin d'une autorisation pour
e ectuer des travaux dans mon appartement, cela ne signi e pas que
l'appartement ne m'appartient pas, mais plutôt que j'ai des responsabilités envers
les autres propriétaires de l’immeuble.
En n, l'eau est un bien commun, car elle est
issue de la nature.
Si j'installe un système de récupération d'eau de pluie sur le toit
de mon immeuble pour arroser mes plantes, cette eau m'appartient car j'ai investi
dans le système de récupération et dans son installation.
Cependant, si cette
utilisation prive les autres résidents d'eau, ou si elle cause des dommages à
l'immeuble, alors je dois répondre de mes actes devant la communauté des
propriétaires de l'immeuble.
Il est possible de se poser la question suivante : est-ce que je possède toute l'eau
ou seulement celle qui vient du puit ou que j'ai prélevée moi-même ? Locke se
demande également quelle transformation rend la possession e ective, illustrée
par sa question "Quand est-ce que ces choses commencent à être à lui ?" (l.3-4).
Selon Locke, il y a une transformation naturelle, telle que la digestion, qui se
produit selon les processus naturels, ainsi qu'une transformation qui nécessite une
activité humaine, telle que le travail.
Parmi les activités liées au travail, Locke
distingue la cueillette d'éléments naturels, leur ramassage et leur cuisson : "ou
lorsqu'il les a fait bouillir, ou lorsqu'il les a rapportées chez lui, ou lorsqu'il les a
ramassées ?".
Le travail ajoute de la valeur aux choses, c'est-à-dire que le
travailleur donne une partie de lui-même.
Par exemple, si j'achète un appartement,
je peux le décorer et le meubler à mon goût, ce qui ajoutera de la valeur à la
propriété.
Si je décide de louer cet appartement, le travail que j'y ai mis pour le
rendre plus attractif me permettra de le louer à un prix plus élevé.
De même, si
j'e ectue des rénovations ou des améliorations dans l'appartement, cela
augmentera sa valeur.
L'Homme doit donc y mettre du sien pour que sa propriété
prenne de la valeur.
Dans un second temps, Locke exprime une objection à la thèse avancée, de la
ligne neuf à la ligne dix-sept (jusqu'à "[...] explicite de tous").
Selon lui, le travail est
le facteur déterminant pour justi er l'appropriation des éléments naturels, car
l'homme a fourni un e ort pour les recueillir.
Cependant, il pose une condition pour
que l'appropriation soit justi ée : celle d'obtenir l'approbation de l'humanité en
général.
Ainsi, la propriété ne serait pas justi ée par le travail seul, mais
nécessiterait le consentement d'une communauté donnée.
Locke appuie sa thèse
avec la question suivante : "Etait-ce un vol, de prendre ainsi pour soi ce qui
appartenait à tous en commun ?".
Cette question soulève la notion de
consentement, qui est l'approbation de....
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