Se souvenir est-il un droit ?
Publié le 11/02/2016
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La question du «devoir de mémoire» a surgi après le génocide de six millions de Juifs par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il s'agissait avant tout d'obliger les gouvernements, notamment européens, à entretenir la mémoire de cette horreur pour assurer qu'elle ne se reproduirait plus à l'avenir et à sanctionner l'antisémitisme qui en avait été responsable. Le devoir de mémoire est ainsi proposé en antidote à l'antisémitisme traditionnel de l'Occident
et, par extension, à toutes les formes de haine raciale et de nationalisme.
Ce «devoir de mémoire», toutefois, ne doit pas se borner au ressassement de la culpabilité des uns et de l'innoncence des autres, car il risque d'avoir l'effet contraire en suscitant le ressentiment. S'il doit y avoir un devoir de mémoire (c'est-à-dire devoir de ne pas oublier), ce ne peut être qu'à l'égard de tous les crimes, sans qu'il y ait de victimes privilégiées.

«
On ne peut pas parler d'un «devoir de mémoire»
L'oubli est un phénomène vital pour la mémoire.
Il faut savoir
oublier pour progresser.
On ne peut se complaire dans le
passé ni être obsédé par les mauvais souvenirs.
La mémoire
étant spontanée, on ne peut
l'obliger à se rappeler.
Il faut oublier Il ne faut pas manisme et de tolérance ,
pour progresser se complaire afin d'éviter qu'elle ne
A quoi bon rappeler dans le malheur commette les mêmes
sans cesse les atro- D e quel droit grévons- erreurs.
cités dont les hommes nous l'héritage des La mémoire ont été capables? Cela futures générations en ne se force pas conduirait à perdre toute leur imposant la mé-
espérance dans la bonté moire de crimes dont N ous nous souvenons
humaine et empêche- spontanément des
rait, comme on dit, de «Oublier est le grand secret choses et des personnes.
»
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