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Se connaître soi-même, connaître les autres, faut-il voir là deux faits indépendants

Publié le 20/03/2004

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au moment où le souvenir apparaît et ou l'idée se fait jour. Nous sommes sans cesse informés de ce qui se passe en nous, d'un déroulement psychologique continu. Mais ce qui se passe ainsi en moi n'est perceptible par personne d'autre, et moi-même, si je cherche à savoir comment les phénomènes de ma conscience se développent, se heurtent, s'entrecroisent ou se mêlent, je suis obligé d'adopter une attitude particulière que l'on peut dire introversive. Je me tourne vers l'intérieur » ; mon attention s'attache à saisir ma propre vie intérieure, et, pour un temps, je suis complètement aveugle à ce qui se produit autour de moi ; en quelque sorte, je me recueille, et je considère comme des divertissements tous les phénomènes sensibles qui ne me sont d'aucun secours actuel dans l'analyse que je poursuis de mes sentiments ou de mes pensées. Ici le moyen de me connaître, c'est une conscience réflexive qui me permet de m'observer, c'est-à-dire d'atteindre en moi un réel subjectif. C'est un acte dans lequel toute ma pensée se concentre sur ma vie psychologique dans un mouvement d'introspection. Ce mouvement, étant donné que la conscience est en continuelle évolution, devient nécessairement rétrospectif, dès que nous cherchons à connaître les liens et les rapports qui peuvent exister entre deux phénomènes psychologiques.Au contraire, comment connaissons-nous autrui ? On pourrait croire que, soudain, l'objet a changé de nature. Nous sommes soudain privés de cette saisie intime des mouvements intérieurs de la conscience et de la pensée.

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