Se connaître est-ce douter de soi ?
Publié le 27/02/2005
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La recherche philosophique, dans sa continuelle enquête, fait route au bord d'un abîme : la folie du doute. Quotidien philosophique, mais aussi état mental que chacun en son for intérieur connaît, dans différentes configurations : de la rumination sans fin de problèmes métaphysiques à la crainte tétanisante des microbes, des accidents, et ce jusqu'aux inévitables questions « qui suis-je ? « et « que dois-je faire ? «. Douter des choses du monde et, à plus forte raison, douter de soi, peut apparaître comme un défaut, une inutilité dangereuse. Mais dans l'impératif d'exercer son jugement et d'assurer à soi certaines réalités, le doute peut être envisagé comme un outil de travail. Entreprendre de douter de soi place ainsi le sujet dans une position mal assurée, problématique. La célèbre injonction de Socrate « connais-toi toi-même « est autant un but à atteindre (le savoir humain), qu'une exigence méthodologique et morale à pratiquer (la sagesse). Mais le sujet peut-il vivre ensemble ces deux attitudes ? La nécessité d'agir au quotidien laisse-t-elle au sujet le loisir de douter de son être ? Existe-t-il une voie moyenne, où la réponse du « qui suis-je ? « permet de répondre à « que dois-je faire ? « ?
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