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Sciences & Techniques: Les pompes cardiaques et la circulation sanguine

Publié le 22/02/2012

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Envoyer le sang aux quatre coins du corps, telle est la fonction quasi unique du coeur, l'organe qui, de tous, accomplit sans doute la plus grande quantité de travail au cours d'une vie. On le crut longtemps inerte, voire immobile. Puis William Harvey découvrit qu'il circulait. Et même dans un sens précis : il est rouge vif dans les artères ; il s'assombrit à la périphérie. Voilà une évidence, pas si ancienne, sur le sang. Le coeur, lui, serait centre de passion, d'amour et... de sensibilité. Etrange idée pour le seul organe dépourvu d'innervation motrice et sensitive...Aujourd'hui, les affections du coeur et des artères sont plus fréquentes que les cancers. Redoutables après la quarantaine, elles coûtent très cher en journées d'hôpital, heures de médecins et d'infirmières, quantités de médicaments et recherche pharmaceutique...Le coeur, ou myocarde, n'a qu'une fonction ou presque : pomper le sang. D'où son organisation anatomique : deux pompes juxtaposées et qui fonctionnent en même temps, coeurs droit et gauche. Chacun est formé d'une chambre d'admission, l'oreillette, aux parois minces et facilement distensibles mais peu contractiles, attenante à une chambre d'éjection : le ventricule. Là, une importante musculature sert la fonction : l'envoi du sang dans les différentes parties de l'organisme.

« sanguin distend les grosses artères.

Celles-ci emmagasinent alors une énergie cinétique qu'elles restitueront lors de la phase derepos cardiaque. Cette dernière, la diastole, commence dès la fermeture des valves aortiques.

C'est au cours de cette phase que se remplit le cœur,selon un processus en deux temps : 1/ une phase rapide essentiellement passive et dépendante de l'élasticité myocardique ; 2/ unremplissage actif au moment où se contractent les oreillettes en fin de diastole.

La diastasis est située entre ces deux phases.

C'estune phase de repos absolu au cours de laquelle les pressions cardiaques ne varient pas. Pendant la diastole, la circulation est très active : l'énergie cinétique stockée dans la paroi des grosses artères est libérée, contribuantà chasser le sang vers la périphérie.

C'est également à ce moment que s'effectue la circulation coronaire. Le débit cardiaque, l'unique fonction du cœur, dépend de deux paramètres : la fréquence des battements et du volume de sang éjectéà chacun d'eux.

Les variations de ces paramètres sont intimement liées et difficiles à dissocier.

Elles entraînent celles du débit.

L'âgeintervient même chez le sujet normal.

A l'effort, chez le sujet jeune, le débit cardiaque augmente essentiellement par l'activation dusystème nerveux sympathique et l'accélération de la fréquence cardiaque.

Dans les mêmes conditions, chez le sujet âgé, l'augmentation du débit cardiaque dépendra de celle du volume de sang éjecté à chaque battement.

Le facteur fréquence n'a plus derôle par suite de la forte atténuation du système nerveux sympathique, et pour l'essentiel, la régulation du débit cardiaque chez lesujet âgé obéira à un mécanisme intrinsèque : la loi de Starling.

Cette loi établit que, déconnecté du système nerveux autonome, lecœur ajuste son débit en fonction de l'apport veineux. On pourrait dire du cœur qu'il est une pompe à commande électrique.

Tel un pacemaker interne, le noeud sinusal (déjà cité) assure lerythme de base, permanent, régulier et autonome.

Mais c'est aussi lui qui, en relation avec le système nerveux sympathique etparasympathique, va effectuer les adaptations aux conditions extérieures.

Une émotion se produit : de l'adrénaline est libérée, elle active le système sympathique, le cœur bat plus vite...

On se souvient sans doute de ce match télévisé au cours duquel le rythmecardiaque de l'entraîneur était enregistré au Holter : à ceux qui doutaient de l'importance du match, il suffisait de voir les accélérationsspectaculaires du rythme cardiaque de l'entraîneur. Pour enregistrer l'activité électrique du cœur, le meilleur moyen, le plus direct, serait de planter une électrode dans l'organe lui-même.C'est impossible à réaliser chez l'homme.

On a donc recours à l'ECG.

Cette méthode, externe et indirecte, permet d'enregistrer àpartir d'électrodes disposées en différents endroits de la surface du corps l'onde de dépolarisation électrique du cœur.

On distingueainsi l'onde QRS (dépolarisation ventriculaire), l'onde P (dépolarisation auriculaire), l'onde T (repolarisation ventriculaire et les temps deconduction - par exemple P-R de conduction auriculo-ventriculaire).

Lorsque les électrodes sont bien placées, l'ECG permet demesurer d'éventuelles déviations de l'axe électrique du cœur, consécutives par exemple à une hypertrophie d'un des deux ventricules :l'axe sera alors dévié vers le plus gros. Tout le monde a entendu parler de charge cardiaque.

Pour un muscle squelettique, le mot désigne le poids à soulever.

Pour le cœur, ildésigne tout ce qui dans l'orifice aortique freine l'éjection : les résistances périphériques artériolaires (dans la grande circulation) ;l'inertance de la masse sanguine ; la rigidité de la paroi (plus elle est rigide, plus la résistance à l'éjection est grande).

La somme detous ces paramètres s'appelle l'impédance caractéristique de l'aorte. Aux deux coeurs, nous l'avons dit, font écho deux grandes circulations : la circulation pulmonaire, à basse pression, car lesrésistances y sont faibles, et la circulation périphérique artérielle à forte pression, car les résistances périphériques sont élevées.

Cesdeux circulations se répartissent selon un mode fractal.

Après avoir perfusé les tissus périphériques, le sang revient dans l'oreillette droite par les veines.

Les veines forment un circuit à faible pression, de volume élevé et de grand diamètre.

Dans l'aorte, le sang, sousune pression de 120 mmHg, parcourt 185 mm par seconde.

Mais dans les veines, où la pression ne dépasse pas les 7mmHg (quandelle n'est pas négative), il ne parcourt plus que 46 mm par seconde.

Sa vitesse est à peine de 0,19 mm par seconde dans lescapillaires.

La masse sanguine elle-même est très inégalement répartie entre ces compartiments puisqu'on en retrouve 55% dans lesveines, 25% dans les poumons , 10% dans les artères, 4% dans le cœur et seulement 6% dans les capillaires et les artérioles.. »

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